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Algérie : Après la spéculation l’abattage de vaches et brebis devient un crime…

Algérie : Après la spéculation l’abattage de vaches et brebis devient un crime…

Aux grands maux les grands moyens. Après la spéculation les autorités sont en passe de criminaliser l’abattage des femelles reproductrices. C’est la seule réponse face à la disparition du bétail, a dit le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni. Il a fait savoir hier samedi 27 mai que le texte de loi est sur les rails.

«Nous présenterons dans les plus brefs délais un projet de loi criminalisant l’abattage des femelles du cheptel comme les brebis et les vaches», a déclaré le ministre lors d’une réunion avec les responsables de son département en service dans les 58 wilayas du pays. Il s’est arrêté sur le rapport alarmant qui lui a été transmis. «Il y a des gens qui parlent de l’abattage des brebis, des vaches», a-t-il dénoncé. Égorger des vaches ou des brebis va «devenir un acte criminel» en Algérie, a asséné M. Henni.

«Notre cheptel est menacé de disparition à cause de l’abattage des femelles productives», a-t-il martelé. A ce fléau s’ajoutent les ravages de la sécheresse, les dégâts des techniques d’élevage archaïques et des maladies infectieuses.

A noter que l’été dernier les autorités ont mené une grande campagne de sensibilisation des éleveurs et des bouchers sur les effets désastreux de l’abattage des femelles. Théoriquement c’est prohibé par la loi 88-08 du 27 janvier 1988 encadrant la médecine vétérinaire et la santé animale le dit formellement. «En cas d’infraction, les animaux abattus ainsi que toutes leurs parties seront saisis. En cas de récidive, les contrevenants sont passibles d’une amende évaluée au triple de la valeur de la saisie», stipule l’article 83 de cette loi.

Mais dans les faits rien n’arrête le business très juteux des boucheries. D’après le dernier recensement du cheptel daté de 2022 l’Algérie n’a plus que 19 millions de têtes de mouton, très loin du chiffre de 29 millions avancé par certaines sources.

Le problème est tel qu’au Ramadan de 2023 le gouvernement a dû importer de la viande rouge pour stopper la spéculation et la montée des prix sur le marché national. Donc Alger a décidé de serrer la vis pour freiner ceux qui abattent impunément les femelles reproductrices.

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