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Algérie : Voilà ce qu’il fait à ceux qui touchent «l’alimentation des Algériens»

Algérie : Voilà ce qu’il fait à ceux qui touchent «l’alimentation des Algériens»

Là où il y a pénurie il y a forcément spéculation, c’est valable dans le monde entier la nature humaine étant ce qu’elle est. L’Algérie ne déroge pas à cette règle, sauf que là-bas on a sonné la mobilisation générale, jusqu’au sommet de l’Etat, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Et il met les moyens pour tarir le gros business des spéculateurs. Ceux qui se font attraper payent cash et très cher, comme du reste tous les corrupteurs et corrompus qui se font coincer en Algérie…

Frapper «d’une main de fer» ceux qui s’en prennent à «l’alimentation des Algériens», c’est l’engagement public pris par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane. Et les paroles suivent les actes. Le procureur de la République du parquet de Sidi M’hamed a fait état de 30 inculpations pour des faits de spéculation dans huit wilayas, les 25 prévenus sont derrière les barreaux, rapporte TSA ce mercredi 12 octobre.

À Amizour (Béjaïa), un commerçant a écopé de 10 ans de prison ferme pour détournement de semoule subventionnée.

À Tiaret deux individus ont été condamnés à 12 ans de prison pour avoir stocké d’importantes quantités de lait en sachet dans l’optique de spéculer.

La Gendarmerie nationale a mis la main sur trois opérateurs économiques à Batna, au terme d’une investigation sur la pénurie et la spéculation sur l’huile de table, a fait savoir hier mardi un communiqué du parquet du tribunal de la localité. Ils devront répondre des chefs d’accusation “évasion fiscale“, “émission de fausses factures pour la spéculation illicite sur l’huile de table“. On a également découvert que 23 accusés, actuellement en cavale, sont mouillés dans «la spéculation illicite, l’évasion fiscale et l’émission de fausses factures», a ajouté la même source.

Le mal n’est pas récent en terre algérienne mais il a considérablement enflé ces deux dernières années, surtout depuis la propagation de la pandémie du coronavirus au printemps 2020. Aucun produit subventionné n’est épargné ; quand l’Etat prend des mesures fortes pour maintenir la compensation des petits malins détournent semoule, farine, huile de table et lait en sachet. Enfin pas si malins que ça puisqu’ils se font épingler. Ils ont même mis la main sur le lait en brique, qu’on ne trouve plus dans les commerces depuis le dépôt de bilan de trois usines appartenant à un groupe privé.

Le phénomène de la spéculation a pris de telles proportions que le gouvernement en est arrivé à la conclusion que c’est le résultat d’un projet coordonné pour déstabiliser politiquement l’Algérie. Depuis fin 2021 l’arsenal répressif a été renforcé par une loi d’une extrême sévérité taillée pour les spéculateurs. Ils risquent jusqu’à 30 ans de prison. C’est ce qu’il faut pour stopper des barons accusés d’orchestrer la disparition des produits de première base afin de forcer l’Etat à rétablir “l’importation sauvage” qui a fait de grosses fortunes…

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