Economie

Après avoir préparé son plan de « désinvestissement », la société pétrolière OMV quittera-t-elle la Tunisie ?

Après avoir préparé son plan de « désinvestissement », la société pétrolière OMV quittera-t-elle la Tunisie ?

L’annonce hier jeudi & avril 2021 par le directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Industrie et de l’Energie, Rachid Ben Dali du départ de société pétrolière italienne « ENI » de la Tunisie, a confirmé que plusieurs entreprises pétrolières internationales sont en train de plier bagages pour quitter définitivement les pays vers des destinations plus rentables et où le climat social est plus sable, selon les dires de leurs dirigeants.

ENI a ouvert le bal en annonçant hier son départ vers l’Egypte ou le Mozambique et ce, dans un contexte où des spécialistes affirment que SHELL s’apprête à son tour à partir après avoir chargé une grande banque internationale pour liquider ses affaires en Tunisie.

Il est à noter que cette « fuite » de géants pétroliers n’est pas nouvelle, au fait ces dernières années ont connu plusieurs départs de grandes et moyennes sociétés œuvrant dans le domaine de l’énergie (STORM, Petrofac et Medco Energi…) qui ont quitté le pays et cédé leurs parts, à des micro-opérateurs.

Cette tendance pourrait s’accentuer, d’après les observateurs, en raison des grandes difficultés opératoires et surtout sociales que les sociétés pétrolières rencontrent.

Ce n’est plus un secret que des majors, cherchent des acquéreurs pour leurs intérêts dans le pays. OMV avait déjà entamé un « Divestment plan », avec la cession de ses parts dans les joint-ventures (Serept & TPS), pour limiter ses activités au champ de Nawara et ses environs. Même les « petites » sociétés semblent perdre patience et espoir et envisagent de partir.

Faut-il rappeler que les investisseurs du secteur pétrolier ont pratiquement tout vu (problèmes sociaux, politiques, problèmes liés à la gestion des terres, grèves, blocages, conflits contractuels, pressions et influences politiques). C’est la recette parfaite pour transformer tout projet prometteur, en une perte sèche.

Malgré les « efforts » des officiels de maquiller la situation, des spécialistes soulignent que récemment plusieurs campagnes de recherche d’hydrocarbures entamées par des sociétés pétrolières à cause des problèmes sociaux, grèves, et sit-in.

L’ETAP, société nationale, était à son tour victime de cette vague de grèves et de blocages des sites de travail et se trouve désormais dans l’incapacité de compléter un programme d’exploration et l’a abandonné pour cause de force majeure.

Entre temps et malgré cette situation alarmante, les autorités font la sourde oreille et vaquent à d’autres soucis…

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