Le chef de l’Etat, Kais Saied, a conversé avec le président du Parlement, Brahim Bouderbala, hier vendredi 16 juin. C’est leur deuxième rencontre en moins d’un mois, pour le même objet ou presque : Rappeler le pré carré des parlementaires et les prérogatives que leur donne la Constitution, fixer les lignes rouges et redire ce que les citoyens attendent de leurs élus. Attention…
Le président de la République a souligné que la Constitution donne plusieurs prérogatives à l’Assemblée des représentants du peule (ARP) et qu’il ne faut pas se fier aux bruits colportés par ceux qui n’ont même pas daigné consulter le texte fondamental. Il a dit que le périmètre des lois n’est en rien inférieur à ce qui se pratique dans d’autres pays, comme le mentionne l’article 75 de la Constitution. Ce texte encadre les lois organiques et ordinaires, en plus d’autres dispositions constitutionnelles, en relation avec la fonction législative, martèle Saied.
Par ailleurs il a rappelé le rôle de surveillance du Parlement, comme le stipulent les articles 105 et 106.
Ensuite le chef de l’Etat a abordé le règlement intérieur du Parlement. Il a déclaré que ce texte n’a pas valeur de loi. C’est un outil qui organise le travail et ne donne pas la possibilité d’instaurer d’autres prérogatives qui ne sont pas mentionnées dans la Constitution. Le président a ajouté que la chose est actée dans plusieurs pays et c’est pour cette raison que les règlements intérieurs des Parlements sont soumis à l’appréciation de l’organe en charge de la constitutionnalité des lois.
Enfin Kais Saied a dit que le pays est confronté à de grands défis et qu’il n’acceptera que la concrétisation des attentes du peuple tunisien, indique le communiqué du palais de Carthage…
En mars 2023 il avait averti publiquement les députés et rappelé leur sacerdoce. Il a remis ça le 27 mai dernier face à Bouderbala. La rencontre d’hier était donc le troisième avertissement.
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