Une réunion de portée stratégique a eu lieu hier, le lundi 15 avril 2024, entre le Chef du Gouvernement Ahmed Hachani et le président du Conseil Bancaire et Financier (CBF), Néji Ghandri.
Cette rencontre revêt une importance capitale, mettant en lumière le rôle central des établissements bancaires et financiers, tant publics que privés, dans le développement de l’économie nationale et de l’investissement. Elle souligne également leur fonction en tant que moteurs d’initiatives novatrices et à forte valeur ajoutée pour stimuler les projets de développement.
La réunion a été l’occasion de discuter des réformes en cours, notamment le projet de loi sur l’amendement du code de commerce, le projet de loi sur la lutte contre l’exclusion financière, et le projet du code des changes.
Le Chef du Gouvernement a souligné l’importance de l’implication du secteur financier et bancaire dans les projets de grande envergure visant à favoriser la croissance économique, à améliorer le climat des affaires, ainsi qu’à dynamiser les initiatives innovantes et à forte valeur ajoutée.
De son côté, le président du CBF, Néji Ghandri, a réaffirmé l’engagement des établissements financiers et bancaires à renforcer leurs efforts en collaboration étroite avec les autorités de tutelle, afin d’accélérer la croissance et le financement des grands projets, contribuant ainsi à dynamiser le développement du pays.
Les chiffres récents publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) révèlent une augmentation des créances sur l’économie au cours de l’année 2023, s’élevant à 2 904 millions de dinars pour atteindre 115 159 millions de dinars. Ces concours à l’économie représentent désormais 80,1% du Produit Intérieur Brut (PIB) aux prix du marché.
Cette augmentation des crédits a bénéficié à divers secteurs économiques, avec une allocation significative vers le secteur des services, suivi des particuliers, de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche.
Le CBF joue un rôle crucial dans la dynamisation financière du pays, appelant continuellement les établissements financiers et bancaires à soutenir l’économie nationale, comme le témoignent les données officielles les plus récentes. Avec un financement total du secteur bancaire pour les opérateurs économiques avoisinant les 96,9 milliards de dinars, ce secteur se positionne comme un pilier essentiel de la dynamique économique du pays.
Le système bancaire en Tunisie est solidement ancré sur le marché local, agissant comme un point d’appui pour l’accès aux marchés extérieurs. Il affiche un total d’actifs proche de la taille du PIB, avec des crédits principalement couverts par les dépôts, et une forte bancarisation de l’économie, comparée à d’autres pays similaires.
Au-delà du simple financement de l’économie, les institutions financières et bancaires en Tunisie jouent un rôle crucial dans le soutien des projets stratégiques, allant du tourisme à l’agriculture, en passant par le soutien aux grandes entreprises.
Face aux défis économiques actuels, le secteur financier et bancaire tunisien fait preuve d’une remarquable résilience, grâce aux mesures proactives prises ces dernières années par la BCT, notamment en matière de renforcement des règles de provisionnement des risques de crédit et de résolution des créances non performantes, ainsi que de l’encadrement de la politique de distribution des dividendes.
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