La Banque Zitouna a réussi depuis 2009 à rompre avec les modèles bancaires conventionnels.
Et pour cause, les indicateurs d’activité témoignent de cette nouvelle approche du fait que le total bilan de la Banque Zitouna a atteint fin 2020 environ 4,7 milliards de dinars. Les créances sur la clientèle composés de plusieurs produits de la finance islamique forment la masse critique de l’actif et ce, à hauteur de 3,8 milliards de dinars. Le coût du risque est largement maitrisé, à ce niveau, et ne dépasse pas 38,8 millions de dinars (MD), au 31 décembre 2020.
La banque ne présente aucun risque de transformation puisque les dépôts couvrent les financements qui se sont élevés au terme de l’année écoulée à pratiquement 4 milliards de dinars. Ces financements sont composés majoritairement de produits inconnus des tunisiens avant 2009 à l’instar de la Mourabaha, les ventes Khadamet, la Wakala Bel Istithmar et El Ijara.
Côté résultats, le produit net bancaire a évolué de 169,4 à 252,4 MD durant la période 2019-2020 soit une progression remarquable de 49% en dépit des effets négatifs de la crise sanitaire ce qui montre les spécificités de résilience du modèle d’affaires de la banque basé, entre autres, sur le principe de partage des risques avec les clients.
En revanche, le résultat net au titre de 2020 reste relativement faible à 51,4 MD en dépit de son évolution de 111,4% par rapport à 2019. Au fait, le rendement des actifs est extrêmement limité et est estimé à la fin du mois de décembre dernier à 1,09%. Le retour sur fonds propres est évalué à son tour à 9,9%.
Evidemment et selon plusieurs observateurs, ces contre-performances sont dues à la faiblesse du courant d’affaires de la banque victime de certains préjugés quant à la conformité de son offre commerciale aux valeurs qu’elle prétend adopter, d’une part et à son accès limité aux ressources sur le marché monétaire, d’autre part.
Sous ce même angle, le portefeuille d’investissement est très modeste et n’a atteint que 83,1 MD fin 2020.
Toujours est-il, la Banque Zitouna se distingue par une démarche commerciale différente du marketing classique qui lui a permis de trouver sa place sur un marché marqué par une concurrence agressive, selon les observateurs.
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