Economie

Bloqué en Tunisie : le chèque électronique sauvera les investisseurs des peines de prison

Bloqué en Tunisie : le chèque électronique sauvera les investisseurs des peines de prison

Limiter l’utilisation du « chèque » comme mode de paiement différé permettrait de résoudre la crise du financement des petites et moyennes entreprises et sauverait les petits investisseurs de lourdes peines de prison en cas de défaut de paiement.

Les chefs d’entreprises en Tunisie appellent à trouver des alternatives au financement des petites et moyennes entreprises, ainsi qu’à promulguer un projet de loi facilitant la transition vers l’adoption du chèque électronique.

Concept sécurisant

Les organisations professionnelles de défense des droits des chefs de petites et moyennes entreprises proposent le chèque électronique comme solution alternative pour remédier aux problèmes des chèques sans provisions, qui ont causé des peines de prison pour des milliers de Tunisiens ou leur fuite à l’étranger pour échapper à des peines sévères, après que les banques ont rejeté plus de 2,1 millions de chèques sans provisions au premier semestre 2022.

Le chèque électronique que les associations professionnelles réclament son adoption en Tunisie est l’équivalent électronique des chèques papier traditionnels, et c’est un message électronique documenté et sécurisé que l’émetteur envoie au destinataire pour qu’il l’approuve et le présente à la banque qui le traite via Internet, afin que la banque transfère d’abord la valeur financière sur le compte du porteur du chèque ou l’annule en cas d’insuffisance de solde.

Dans une déclaration médiatique, le porte-parole de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises, Abderrazzek Houas, assure que les petits et moyens entrepreneurs sont les premières victimes du retard dans l’adoption de solutions nouvelles pour réduire les problèmes de chèques sans provision et leurs risques au tissu économique.

Accroissement continue des chèques rejetés

Houas affirme également que l’association a fourni des solutions techniques aux autorités financières afin d’adopter le chèque électronique comme mode de paiement ponctuel ou différé, mais ces solutions ont été entravées afin de servir les intérêts de certaines parties qui accumulent des richesses à partir de chèques impayés.

Il a souligné que les compétences tunisiennes ont développé des applications modernes qui permettent d’éviter les chèques sans provision, mais les autorités financières refusent d’adopter ces solutions techniques, permettant aux institutions financières d’accumuler des bénéfices sur les commissions perçues sur les chèques rejetés.

Houas a évoqué la fuite de 10 800 Tunisiens vers les pays voisins pour échapper aux peines de prisons dans des affaires de chèques sans provision.

Les données de la Banque centrale de Tunisie sur les moyens de paiement révèlent que les chèques rejetés pour défaut ou insuffisance de provision ont augmenté de 17,7% au cours du premier semestre 2022, avec une valeur de 1,4 milliard de dinars.

Les mêmes données indiquent que le paiement par chèque s’est développé au cours de la même période de 6%, les Tunisiens ayant traité plus de 12 millions de chèques, dont 2,1 millions de chèques sans solde rejetés par les banques.

La loi de finances pour l’année 2023, dont les dispositions sont entrées en vigueur le 2 janvier courant, ne prévoyait aucune mesure de soutien au profit des entreprises économiques en difficulté. D’autre part, le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saeïd, a déclaré que l’année 2023 sera difficile pour les Tunisiens, et que le taux de croissance de l’économie ne dépassera pas 1,8%.

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