La situation de l’immigration au Québec suscite des critiques, notamment au sein du Parti libéral du Québec (PLQ), qui dénonce une situation “complètement inacceptable”. Selon les données obtenues par Monsef Derraji, porte-parole en matière d’immigration pour le PLQ, pas moins de 122 400 personnes étaient en attente de leur résidence permanente au Québec au 13 octobre dernier.
Ce chiffre alarmant révèle une attente prolongée, notamment dans la catégorie du regroupement familial, où 38 400 demandes s’accumulent. Monsef Derraji souligne que ces délais, atteignant parfois plusieurs années, créent des situations difficiles pour les familles séparées. Cette situation contraste avec les efforts du gouvernement pour recruter de la main-d’œuvre étrangère temporaire afin de pallier la pénurie de travailleurs.
Le processus de regroupement familial est complexe et engendre des retards conséquents, provoquant anxiété et inquiétude chez ceux qui attendent de pouvoir retrouver leurs proches. Des critiques soulignent également le paradoxe entre les efforts du gouvernement pour attirer de nouveaux arrivants et l’accumulation d’inventaires dans certaines catégories, comme le regroupement familial.
Selon Me Stéphanie Valois de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI), le gouvernement doit ajuster sa politique et résoudre cette situation préoccupante. Les délais actuels pour obtenir la résidence permanente sont déjà élevés, approchant trois ans en moyenne pour les conjoints, et pourraient augmenter avec les seuils actuels fixés par le gouvernement.
Alors que le gouvernement provincial rejette la faute sur Ottawa, soulignant que c’est ce dernier qui traite les dossiers, la question demeure : comment résoudre cette crise d’attente qui affecte la vie de milliers de personnes au Québec ?
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