Economie

Ce Conseil des sciences travaille bénévolement et rend d’immenses services au pays, qui dit mieux?

Ce Conseil des sciences travaille bénévolement et rend d’immenses services au pays, qui dit mieux?

Un bureau d’étude qui travaille bénévolement, “tourné vers l’avenir, composé d’ingénieurs tunisiens et étrangers qui oeuvrent sur le lien entre l’eau, l’alimentation, l’énergie et l’environnement” : C’est le Conseil des sciences de l’ingénieur. Cette structure, assure Kamel Sahnoun, président du Conseil de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), n’a d’autre objectif que d’épauler les pouvoirs publics, l’ingénieur étant la colonne vertébrale de l’économie nationale et en tant que tel il a un rôle central dans tous les secteurs…

Tout ça on l’a appris ce lundi 4 septembre, sur Mosaïque FM. La chose, si elle est avérée et surtout si elle se maintient dans la durée, est assez rare pour être soulignée dans un pays où on abuse des instances et institutions qui ne rendent aucun service effectif à la collectivité. A part griller les deniers publics – enfin le peu qui en reste – la grande majorité des comités, commissions et autres étrangetés n’ont aucune incidence positive dans la vie des gens.

Alors est-ce que la grande affaire de Sahnoun et compagnie sort du lot ? L’avenir nous le dira. En tout cas sur le papier la promesse est très belle, très alléchante. Le président du Conseil de l’OIT a évoqué la première étude sur la pénurie d’eau et les remèdes pour sortir de l’ornière, un document déjà publié, dit-il. On se désolera du silence des autorités sur ces solutions. Mais le fait n’est pas nouveau, hélas, me direz-vous…

Par ailleurs l’ingénieur est revenu sur un constat unanime : la production de pétrole pique du nez en Tunisie alors que la consommation explose. Au prix que ça coûte sur le marché mondial actuellement c’est une véritable hémorragie pour les caisses publiques et une saignée pour les consommateurs, et c’est loin d’être terminé. C’est le premier diagnostic posé par une nouvelle étude sur le secteur de l’énergie.

Dans ce sens Sahnoun invite les autorités à hâter le pas dans l’exploration et la production pétrolières. Il a souligné que pour la première fois depuis l’indépendance aucun permis d’exploration n’a été délivré en 2022. Mais il ne faut pas se limiter aux hydrocarbures, il faut de toute urgence aller vers la diversification des sources d’énergie, précisément les énergies renouvelables : le solaire, l’éolienne…

L’ingénieur a indiqué que plus d’une vingtaine de collègues et experts en la matière ont réalisé cette étude qui sera transmise la semaine prochaine aux chefs de l’Etat et du gouvernement ainsi qu’aux ministères concernés, tels que l’Agriculture, l’Industrie et l’Environnement, sans oublier les organismes en charge de l’énergie.

Reste à souhaiter que cet énorme travail n’aura pas le même destin que le rapport sur l’eau dont personne n’a entendu parler, en tout cas pas suffisamment. Sur les énergies renouvelables ce sera d’autant plus simple que ce point fait partie de l’accord que l’Union européenne et la Tunisie vont parapher prochainement. Donc théoriquement les financements ne seront pas un problème si la volonté politique est au rendez-vous. La diplomatie économique, qu’appelle de ses voeux l’UTICA, sera décisive.

 

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