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Ces grands chantiers qui attendent le nouveau chef du gouvernement

Ces grands chantiers qui attendent le nouveau chef du gouvernement

La surprise de minuit ! Le Président de la République Kaïs Saied a nommé mardi  Ahmed Hachani au poste du nouveau chef du gouvernement qui aura certes la charge, dès aujourd’hui, d’affronter plusieurs chantiers prioritaires déjà sur la table et/ou poursuivre peut-être la feuille de route du chef de l’Etat. 

Pour intégrer les conditions de réussite dans son radar, le nouveau chef du gouvernement va falloir qu’il fasse la preuve de son utilité dans ce poste et dans ce contexte au-delà de son rôle à la Kasbah qui doit être appuyé par un staff à la hauteur des défis. 

Le pari est énorme et plusieurs défis d’importance cruciale se présentent devant lui. L’économie, qui part en vrille, en premier : Il faut d’abord résorber le déficit de vision, d’audace et de confiance, pour pouvoir sortir de l’impasse financière et mettre la Tunisie sur le chemin de la modernisation de l’économie. 

Le nouveau chef du gouvernement et son équipe gouvernementale vont devoir faire preuve d’agilité et rétablir la confiance et le goût d’entreprendre dans un climat d’affaires en berne depuis des années. 

Plusieurs entreprises, publiques et privées, sont actuellement à l’agonie et croulent sous le poids de l’endettement, de la faiblesse du recouvrement des impayés et globalement de leur déficit.

Comme le confirment les plus brillants économistes, il faut des mesures pour simplifier radicalement la vie de l’entreprise privée et amener les investisseurs tunisiens et étrangers à renouer avec l’investissement, en simplifiant les procédures administratives et en éliminant immédiatement tous les obstacles devant l’acte d’entreprendre. 

Cela permettra certes de retrouver nos marchés traditionnels, augmenter nos exportations, améliorer la santé du dinar tunisien, baisser le déficit de notre balance commerciale et améliorer l’état des finances publiques. Celles-ci nécessitent la mobilisation de ressources financières étrangères.  

Puis, il faut relever l’immense défi de la refonte du code de change et rendre cette réglementation plus efficiente et renforcer la confiance des opérateurs économiques et améliorer la compétitivité des entreprises. 

Au plan social, là le dossier sensible de la subvention et de pénurie des matières de premières nécessités comme le pain, la farine et la semoule est aussi une priorité. Un contrôle plus renforcé des circuits de distribution s’impose. Mais cela passe aussi par le renforcement des capacités financières des entreprises chargées des importations des produits monopolisés par l’Etat. 

Le nouveau chef du gouvernement devra aussi faire face à la colère des syndicats et jouer d’habileté pour sortir de l’impasse avec les syndicats sur le dossier de l’éducation et de la rétention des notes des élèves prisonniers des crises entre les gouvernements et les syndicats. Une crise à enterrer au plus vite avant la prochaine rentrée scolaire et universitaire.

Reste à savoir si cette nomination marquera le commencement d’une nouvelle ère économique et sociale et si les actuels tourments vont prendre fin avec l’annonce de la nouvelle nomination. L’espoir est permis.

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