Le réchauffement climatique et ses terribles effets (sécheresse, inondations, cyclones, etc.) peuvent bien attendre – d’ailleurs qui s’en soucie vraiment ? – les autorités britanniques ont d’autres chats à fouetter : il faut vite trouver du pétrole, beaucoup, coûte que coûte et tant pis pour les états d’âme des défenseurs de l’environnement. Londres a annoncé hier mercredi 31 janvier 24 nouvelles licences d’exploration et de forage d’hydrocarbures en mer du Nord. C’est la deuxième phase d’une méga opération lancée en octobre 2023 en mer du Nord….
Le pays se retrouve donc avec 51 nouvelles licences d’exploration au total, en sachant que 27 permis avaient été accordés en octobre 2023. Cela fait beaucoup. Tout ça n’est pas très raisonnable alors que théoriquement pour soulager notre planète on a entamé la fin progressive des hydrocarbures depuis la Conférence mondiale sur le climat – COP28 – aux Emirats arabes unis, en décembre dernier. Mais allez le dire aux géants britanniques Shell, BP et à leur concurrents.
Sarah Fayolle, chargée de campagne fossile pour Greenpeace France, fulmine : «Ce qu’on constate c’est que le gouvernement continue à faire la politique de l’autruche, et on sait que tout ça, ça va ne faire qu’alimenter le chaos climatique(…). Avec en première ligne de ce chaos climatique les populations qui sont les plus vulnérables et les moins responsables. Donc en gros, aujourd’hui on a besoin de décideurs politiques qui arrêtent de servir les intérêts privés de ces géants pétroliers et gaziers, qui les oblige à cesser de lancer de nouveaux forages pétroliers et gaziers, et à payer pour les dommages qu’ils causent aux populations et à la planète».
Mais même avec tout ça le gouvernement britannique n’a pas fini de tourmenter notre couche d’ozone. La mer du Nord, qui est dans toutes les têtes depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine, va s’animer davantage avec des centaines de licences pétrolières et gazières supplémentaires annoncées par les autorités. Le plus cocasse dans cette histoire – mais ça ne la fera pas rire du tout – c’est qu’au même moment où le gouvernement de Rishi Sunak assume ce coup très sévère porté au climat s’ouvre ce 1er février, devant un tribunal de Londres, le procès de l’activiste Greta Thunberg…
La militante écologiste a été inculpée pour trouble à l’ordre public après avoir foutu le bazar en octobre dernier à la réunion du gotha des hydrocarbures dans la capitale britannique. 26 militants avaient été embarqués par les policiers, accusés d’avoir gêné ces Messieurs/Dames de l’Energy Intelligence Forum, une conférence qui a accueilli les ténors du gaz et du pétrole dans un hôtel de luxe à Londres le 17 octobre 2023. Les 51 nouvelles licences sont bien la preuve que “Business as usual“, Thunberg ou pas, dérèglement climatique ou pas.
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