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Classement RSF : la Tunisie chute de 21 places, l’Algérie en gagne 12…

Classement RSF : la Tunisie chute de 21 places, l’Algérie en gagne 12…

A l’occasion de la Journée internationale de la presse, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a porté à la connaissance du public son classement annuel sur la liberté de la presse. La Tunisie est sous étroite surveillance depuis que le chef de l’Etat, Kais Saied, a mis la main sur tous les leviers du pouvoir le 25 juillet 2021. Le moins qu’on puisse dire est que le pays n’est pas à son avantage dans le denier rapport de RSF. En effet il a littéralement dégringolé, passant de la 73ème place au 94ème rang mondial…

Khaled Drareni, journaliste, représentant de RSF pour l’Afrique du Nord, a confié ceci à TV5 Monde : 

«La Tunisie reste la seule démocratie relative de la région. Mais le pays recule, en effet, depuis le coup de force.

Les conséquences sont claires. Certes, le régime politique en Tunisie a beaucoup évolué vers davantage de liberté en comparaison avec les pays voisins, mais depuis le coup de force du président, il y a une restriction claire sur la ligne éditoriale des médias publics, et sur certains médias privés.

Il y a une plus grande facilité à arrêter des journalistes, à les mettre en garde à vue et même en prison, comme on l’a constaté ces derniers mois. C’est ce qui pourrait expliquer aussi le recul de la Tunisie, même s’il faut rappeler aussi que d’autres pays ont avancé». 

Toutefois Khaled Drareni relative en ces termes :

«De manière générale, si on devait comparer avec les autres pays de la région, on peut dire que la liberté de la presse se porte beaucoup mieux en Tunisie que dans les autres pays du Maghreb, malgré un très grand nombre d’imperfections et de problèmes». L’Algérie, par exemple, fait un bond spectaculaire en avant de 12 place, passant de la 146e à la 134e position, mais «la progression de l’Algérie s’explique par la méthodologie. Elle monte car d’autres pays descendent. Cela ne veut pas dire que la situation de la liberté de la presse s’est améliorée, bien au contraire».

Il ajoute ceci :

«En Algérie, on arrête toujours les journalistes, parfois pendant l’exercice de leurs fonctions.
On continue toujours à emprisonner les journalistes.  

Au moment où je vous parle, il y a trois journalistes en prison en Algérie, dont deux toujours en attente de procès. Il y a toujours des sites internet bloqués, il y a toujours des journalistes et des correspondants étrangers sans accréditation. 

Depuis plus d’une année, le code de l’Information n’a toujours pas été adopté par le gouvernement. Il est toujours renvoyé pour être retoqué».  

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