Economie

Croissance du PIB : 2023, une année de défis

Croissance du PIB : 2023, une année de défis

La croissance s’est située à 0,7% en glissement annuel (g.a). sur les neufs premiers mois de l’année 2023. Ce niveau relativement modeste résulte essentiellement de la contraction de plus de 16,4% de la valeur ajoutée du secteur primaire. Un retour à la normale de la production céréalière est censé soutenir le rebond de la croissance à 2,1% prévue en 2024. Mais des conditions climatiques de nouveau défavorables en ce début de saison fragilisent déjà cette perspective. Hors agriculture, l’économie a fait aussi face à des vents contraires.

Après un rebond à 1,8% en g.a. au premier trimestre, la croissance du PIB a de nouveau décéléré à 1,2% à la fin du deuxième trimestre malgré les bonnes performances du secteur extérieur.

Plusieurs éléments laissent penser que la conjoncture peut s’apprécier, à commencer par la stabilisation du taux d’activité qui atteint 45,2% de la population en âge d’activité (âgée de plus de 15 ans), à la suite d’une légère amélioration des principales variables sur le marché de l’emploi bien que le taux de chômage soit toujours au-dessus de son niveau pré-pandémie à 15,8% au troisième trimestre 2023 et à l’impact de l’inflation. L’inflation a commencé à montrer des signes de stabilisation mais elle reste supérieure à 8%, tirée essentiellement par la hausse de plus de 14,5% des prix alimentaires.

Les sources d’inflation se sont largement internationalisées, durant plusieurs mois mais hors alimentation et énergie, l’inflation atteint désormais 7,3% contre 7,7% fin 2022. Toutefois, la politique monétaire accommodante a allégé les répercussions de la poussée inflationniste à travers une politique de change et de taux bien maitrisée.

Le taux du marché monétaire termine cette année à 7,99% et le dinar marque une appréciation notable vis-à-vis du dollar (+1.4%) et du Yen Japonais (+7.01%). L’attitude prudente des autorités monétaires traduit une gestion rationnelle du dilemme croissance inflation qui a été, sur un trend favorable tout au long des derniers mois de cette année boosté par la baisse des cours des matières premières importées.

Dans tous les cas, l’environnement monétaire était moins restrictif en 2023. Compte tenu du contexte extérieur également plus porteur, la croissance du PIB hors secteur agricole peut considérablement évoluer en 2024 pour se rapprocher de ses niveaux d’avant les crises de la pandémie et de l’impact de la guerre en Ukraine.

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