En vertu d’un accord conclu en août 2020, entre la Régie nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA) et la Chambre nationale des grandes surfaces, les grandes surfaces seront désormais autorisées à vendre du tabac.
Une décision contestée
La signature de cet accord a suscité la colère des débits de tabac et autres revendeurs, ils ont qualifié cette mesure de “politique”.
Le 14 avril 2021, le chef du gouvernement publie dans le JORT le décret n° 2021-204 du 13 avril 2021, signé par Hichem Mechichi, complétant le décret n° 95-1916 du 9 octobre 1995, relatif aux autorisations d’exploitation des débits de tabac. Cette décision tant attendue permettant aux grandes surfaces de vendre les cigarettes a été mal perçue par les débits de tabac et autres revendeurs, estimant qu’une telle mesure allait contribuer à la détérioration de leur niveau de vie et constitue une menace pour leur source de revenus.
Ils ont même procédé à l’organisation de plusieurs rassemblements protestataires appelant les autorités à revenir sur leur décision. Mais en vain.
Commercialisation des cigarettes dans les grandes surfaces : Quel impact à long terme ?
Des photos ont été largement partagées il y a deux jours sur les réseaux sociaux montrant certaines marques de cigarettes mises en vente dans l’une des grandes surfaces les plus connues en Tunisie.
La question qui se pose à présent: Pour quelles raisons ce magasin en particulier était-il le premier à avoir bénéficié de cette décision alors que les autres supermarchés attendent encore leur tour ?
Il est clair que l’Etat cherche à travers cette démarche à élargir ce marché et à réaliser des profits supplémentaires en facilitant la distribution des cigarettes. Cependant, le fait d’élargir l’accès au tabac à travers les grandes surfaces serait-il efficace pour diminuer la pression sur les prix de tabac et réorganiser le secteur ?
D’après les réactions des internautes, il parait que les citoyens ont apprécié cette nouvelle, étant donné que les prix fixés par l’Etat seront respectés dans les grandes surfaces contrairement aux prix exorbitants imposés par les kiosques de tabac ayant suffisamment profité de la crise sanitaire et le confinement général pour s’en mettre plein les poches à travers l’augmentation des prix.
Il faut reconnaître que de telles décisions auront une incidence considérable sur le secteur mais ne seront pas autant bénéfiques pour la santé du citoyen tunisien.
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