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Economie – L’eau dans le viseur des « vautours »

Economie – L’eau dans le viseur des « vautours »

L’Observatoire Tunisien de l’Eau (OTE), a lancé, mercredi 10 mars 2021, un appel pour l’amendement du code de l’eau.

Ces propositions présentées au palais du Bardo à maintes reprises, qui fait semblant de les ignorer, ont été formulées sur la base d’une enquête d’investigation sur la pollution de l’oued Medjerda, publiée en septembre 2020 et intitulé « Une pollution biologique et chimique étouffe l’oued Medjerda, source de vie pour la Tunisie et l’Algérie ».

L’affaire révélée dernièrement, portant sur le déversement des eaux usées au barrage Sidi Salem, destiné à l’approvisionnement d’un nombre important d’habitants en eau potable, est un vrai scandale.

L’OTE vient de tirer la sonnette d’alarme en assurant qu’après la validation du nouveau projet du code des eaux de la part du gouvernement en 2019 et sa déposition au Parlement pour approbation, il s’est avéré que le nouveau projet  comporte des insinuations flagrantes à la privatisation de ce domaine public.

Le doute plane, sur l’existence de « vautours » voulant s’approprier un secteur vital et surtout très rentable.

L’observatoire insiste ainsi sur l’importance de la protection des ressources et l’élaboration d’une nouvelle vision axée principalement sur l’aspect social de ce domaine, vu que l’accès à l’eau fait partie des droits socio-économiques.

Rappelons que si les PPP ou le recours à la participation du secteur privé (PSR) étaient efficaces dans certains cas au niveau de l’eau, une grande dynamique de remunicipalisation de la gestion de l’eau dans le monde est de plus en plus observée.

Au fait, selon plusieurs rapports, il y a eu 180 cas de remunicipalisation au cours de ces 15 dernières années. Selon ces rapports, les raisons sont nombreuses tels que la piètre performance des entreprises privées, le sous-investissement, les conflits sur les coûts d’exploitation et sur la tarification, la flambée des factures d’eau, les difficultés à superviser les opérateurs privés, leur manque de transparence financière, les réductions d’effectifs et la mauvaise qualité de service.

Ces risques pèsent également sur la Tunisie si le pays était amené à faire le choix de contrats de PPP ou PSP dans le cadre de la gestion de l’eau.

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