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Energie – UE : Fin de la vente des véhicules neufs à moteur thermique d’ici 2035, qu’en est-il de la Tunisie ?

Energie – UE : Fin de la vente des véhicules neufs à moteur thermique d’ici 2035, qu’en est-il de la Tunisie ?

Après de longues et intenses négociations, l’Union européenne (UE) a pris une décision importante en matière de lutte contre le changement climatique. L’accord conclu le jeudi 27 octobre 2022 à Bruxelles met fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique d’ici 2035.

Cette mesure sans précédent a été saluée comme une étape historique par les acteurs engagés dans la protection de l’environnement.

Objectif de réduction des émissions de CO2 de 100%

Dans le cadre de cet accord, la Commission européenne s’est fixé l’objectif de réduire les émissions de CO2 des voitures neuves vendues en 2035 de 100% par rapport à leur niveau de 2021. À l’heure actuelle, compte tenu des avancées technologiques, une telle décision équivaut de facto à l’interdiction des véhicules diesel et essence à partir de 2035, y compris les modèles hybrides. Seules les voitures électriques, qu’elles soient à batterie ou à hydrogène, seront autorisées sur le marché européen.

Des dirigeants de l’industrie automobile avaient vivement critiqué cette décision de l’UE, la qualifiant de « tapis rouge » déroulé devant l’industrie automobile chinoise, qui progresse rapidement dans le domaine des véhicules électriques. Ils ont souligné que la production de véhicules d’entrée de gamme à moteur thermique en Europe est pratiquement inexistante à l’heure actuelle.

Création d’un fonds de transition pour le secteur automobile

Le texte ouvre également la voie à la création d’un fonds de transition pour le secteur automobile d’ici 2025, visant à aider les fabricants d’équipements les plus touchés par ces évolutions et à soutenir les travailleurs du secteur. Cette mesure était une priorité pour le Parlement européen, afin d’éviter des conséquences néfastes sur l’emploi. L’industrie automobile emploie directement ou indirectement plus de 13 millions de personnes en Europe, selon l’Association des constructeurs européens.

Cette décision historique de l’UE pour le climat marque une avancée majeure dans la transition vers une mobilité plus propre et durable. Elle envoie un signal fort à l’industrie automobile européenne et mondiale, encourageant l’innovation et stimulant la concurrence pour développer des technologies respectueuses de l’environnement.

Et la Tunisie ?

Lors des travaux de la 27ème Conférence des Parties sur le changement climatique (COP 27), tenue à Charm El-Cheikh, en Egypte en novembre 2022, la cheffe du Gouvernement, Najla Bouden a réitéré l’engagement de la Tunisie à soutenir les efforts internationaux visant à mettre en application les accords relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour faire face au réchauffement de la planète et favoriser l’adaptation aux changements climatiques.

Cependant, malgré cet engagement, la Tunisie de dispose d’aucune une politique claire en matière de transition vers des véhicules à émission zéro en Tunisie ce qui peut avoir plusieurs conséquences néfastes. Tout d’abord, cela peut entraîner un retard dans l’adoption de technologies plus propres et plus durables, laissant ainsi le pays dépendant des véhicules à moteur thermique plus polluants notamment le diesel.

Cela peut avoir un impact direct sur la qualité de l’air, la santé publique et l’environnement, en contribuant à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique.

En outre, le manque de politiques claires peut dissuader les investissements et la mise en place d’infrastructures nécessaires pour soutenir l’électrification des transports en Tunisie. L’absence de mesures incitatives, telles que des avantages fiscaux ou des subventions pour les véhicules électriques, peut également freiner l’adoption de ces technologies par les consommateurs.

Sur le plan économique, ne pas saisir les opportunités liées à la transition vers des véhicules à émission zéro pourrait mettre la Tunisie à la traîne par rapport à d’autres pays qui investissent activement dans ce secteur en plein essor.

 

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