L’hydrogène peut être produit à partir d’une grande variété de sources d’énergie. De grandes quantités peuvent être produites à l’aide d’électricité renouvelable pour alimenter des électrolyseurs qui divisent l’eau en hydrogène et oxygène « verts ». Cet hydrogène vert peut être utilisé pour remplacer d’autres gaz naturels ; agir comme stockage à long terme ; être un carburant pour le transport et aussi pour être transformé en d’autres carburants verts tels que l’ammoniac et le méthanol. L’hydrogène vert sera particulièrement utile pour aider à décarboner les secteurs difficiles à l’instar de l’industrie et des transports très dépendants aux énergies fossiles.
La production d’hydrogène vert ouvre la voie à un monde entièrement sans carbone, mais pour le produire efficacement, le système nécessite de grandes quantités d’énergie renouvelable à faible coût. Selon des experts, la Tunisie est un lieu optimal pour la production d’hydrogène vert à faible coût qui peut ensuite être utilisé localement et pour l’exportation.
C’est dans ce contexte que le projet « L’hydrogène vert au service d’une croissance durable et une économie décarbonisée en Tunisie » (H2Vert.TUN), lancé en février 2022, poursuit deux objectifs majeurs : la promotion d’une économie d’hydrogène vert et le développement des axes de recherche, de formation et d’innovation dans ce domaine.
La feuille de route nationale sur l’hydrogène vert, qui exposera les orientations stratégiques de la Tunisie dans ce domaine, devrait être prête la mi-mars 2023, selon des sources officielles. Une fois cette feuille de route élaborée, la stratégie nationale sur l’hydrogène vert sera mise en place, accompagnée d’un plan d’action clair pour atteindre les objectifs fixés.
Le projet H2Vert.TUN, doté d’un budget de six millions d’euros, est un partenariat entre la coopération allemande en Tunisie et le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie. Son ambition est de créer les conditions favorables au développement d’une chaîne de valeur de l’hydrogène vert et de ses dérivés en Tunisie.
Outre la stratégie nationale, le projet vise également à promouvoir une économie d’hydrogène vert et à développer les axes de recherche, de formation et d’innovation dans ce domaine. La dernière phase du projet consistera à élaborer des stratégies sectorielles prioritaires avec trois plans d’action pour la Tunisie.
Pour encourager les investisseurs à développer des projets en Tunisie, le comité de pilotage créé dans le cadre du projet H2Vert.TUN a déjà identifié les secteurs d’activités ayant un potentiel économique de production, réalisé des études de faisabilité et identifié les sites répondant aux exigences environnementales et sociales.
En vue de suivre l’évolution de ce créneau porteur et de partager les informations sur les réalisations de la Tunisie dans ce domaine, un observatoire de veille sera créé. En outre, la responsable souligne l’importance d’un cadre juridique et d’investissement clair et précise que la Tunisie dispose déjà d’un cadre réglementaire régissant les énergies renouvelables qui devra être adapté à ce secteur. Des échanges sont également prévus avec des pays pionniers dans le domaine de l’hydrogène vert, notamment avec le Chili, ainsi qu’avec l’Union européenne pour identifier les financements disponibles.
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