Dans une déclaration à un journal proche des milieux islamistes en Tunisie paru le 10 mai 2012, le ministre des Affaires religieuses Noureddine Khadmi, a estimé que « les salafistes ont répondu à l’appel de la révolution ».
Quelques semaines plutôt, lors d’une conférence de presse tenue, vendredi 20 avril 2012, au siège du ministère des affaires religieuses, Noureddine Khadmi a déclaré qu’il vaut mieux privilégier le dialogue aux solutions sécuritaires dans le traitement du dossier complexe des salafistes.
Le ministre a déclaré : « Ils sont une des apparitions de la Révolution. Leur problème n’intéresse pas seulement le ministère des Affaires religieuses. Il est complexe et doit être traité avec beaucoup d’attention ».
Rappelons, que Noureddine Khadmi était ministre des affaires religieuses, sans interruption, depuis l’avènement du pouvoir islamiste en Tunisie. Il fut auparavant Imam de la mosquée fondamentaliste El Fath, une des premières mosquées tenues par les salafistes, fréquentée assidûment par Abou Iyadh, où il avait l’habitude de faire des prêches enflammés, porteurs de haine, de violence et d’exclusion, jusqu’à sa mise en cause dans l’attaque, qui a eu lieu le 14 septembre 2012, contre l’Ambassade des États Unis d’Amérique et de l’École américaine à Tunis.
Le 23 septembre 2022, après avoir été interdit de voyage huit fois, Noureddine Khadmi a pu embarquer à bord d’un avion en partance pour Doha.
Empêché de voyager, dans un premier temps, l’ancien ministre des Affaires religieuses a dû faire un sit-in fort médiatisé pour prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur cette interdiction.
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