Dans la matinée du mercredi 12 janvier 2011, suite à l’appel de la section régionale de l’UGTT à Sfax, 40 mille citoyens environ se sont rassemblés dans une immense marche au cours de laquelle ouvriers, syndicalistes et autres habitants de la ville ont scandé des slogans contre le régime de Ben Ali.
Les manifestations ont parcouru la plupart des artères principales de la ville se dirigeant vers le siège de la radio régionale et du Comité de coordination du RCD et du gouvernorat devant lequel le premier poster de Ben Ali a été brûlé. Les marches se sont rapidement transformées en de violents affrontements avec les forces de sécurité faisant des dizaines de blessés parmi les manifestants.
En quelques heures des colonnes de fumée s’élèvent dans divers endroits de la deuxième ville du pays malgré le limogeage du ministre de l’Intérieur Rafik Haj Kassem et son remplacement par Ahmed Friaa. Une décision qui n’a pas découragé les manifestants à poursuivre leurs protestations et leurs affrontements avec les forces de sécurité.
A 13 heures, les unités de l’Armée nationale sont intervenues dans les rues principales de la ville.
Selon les observateurs, la grève générale de Sfax a précipité la chute du régime.
Malgré sa contribution active aux évènements qui ont changé le paysage politique de la Tunisie, Sfax a vu, depuis 2011 sa situation sociale, économique, sécuritaire et environnementale se détériorer considérablement et semble payer un lourd tribut de sa révolte.
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