Economie

FMI : Pas plus que 2 milliards $ probablement, sur 6 tranches et à condition de…

FMI : Pas plus que 2 milliards $ probablement, sur 6 tranches et à condition de…

Tout le monde – surtout le gouvernement – se demande à quelle sauce sera mangée la Tunisie, quel paquet lâchera le FMI pour permettre à la roue de tourner. D’après les échos qui sont parvenus à Tunisie Numérique, ce sera très probablement 2 milliards de dollars. Cette somme serait versée sur 6 tranches, et à chaque étape Tunis devra montrer patte blanche sur les réformes, les engagements pris, etc. Bref, l’affaire ne sera pas simple. Entre temps cap sur les quelque 13 milliards de dinars qui manquent pour boucler le budget de cette année…

Si on en reste à ce prêt du FMI – il faut appeler un chat un chat et éviter les acrobaties du porte-parole du gouvernement -, ce sera donc la somme minimale avancée par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT). 2 milliards de dollars c’est beaucoup certes au regard de la situation des finances publiques, mais c’est une broutille dans l’océan des besoins du pays…

Le Lobbying que fait Tunis en ce moment auprès de l’Arabie saoudite peut donner ses fruits, mais on dépassera difficilement une enveloppe de 500 millions de dollars. Le pétrole certes paye bien – moins bien qu’il y a quelques semaines – et Riyadh a ramassé, mais pour convaincre les Saoudiens de miser plus sur la Tunisie et ses problèmes il faudra beaucoup plus que des plans sur la comète…

Le travail au corps des autres partenaires peut, dans le meilleur des cas, permettre de ramasser 500 millions de dollars de plus. Donc on récapitule : 2 milliards décaissés par le FMI plus 1 milliard lâché par les autres soutiens. Ça pèse lourd certes, on n’en disconvient pas, mais encore une fois on est très loin du montant qui permettrait à la Tunisie de sortir la tête de l’eau…

On en est là, le pays refusant d’explorer l’unique voie qui a permis aux autres nations émergents de sortir de l’ornière : la création de richesses. En l’état même si les partenaires se montraient incroyablement magnanimes les vieux démons de la Tunisie aspireraient tout l’argent qui serait injecté. Et ça les soutiens étrangers le savent pertinemment. Donc le salut de la Tunisie est entre ses mains, et il passe par le fait de se retrousser les manches et remettre le pays au travail…

Presser les citoyens comme des citrons, à travers une avalanche de taxes et hausses intempestives des prix, c’est la panacée des politiques publiques en ce moment. C’est le désert partout ailleurs. Le Plan de relance roupille encore chez le ministre de l’Economie et de la Planification. Samir Saïed attend peut-être un hypothétique financement étranger pour mettre en branle sa feuille de route

Si l’économie a des ennemis mortels ce sont bien l’attentisme, la léthargie, l’absence de réformes, d’innovation, de projets… La Tunisie a la fâcheuse habitude de les additionner depuis le 14 janvier 2011. Si les fondamentaux de l’économie locale ne sont pas rapidement revus et orientés vers la création de richesses, en commençant par lever les entraves à l’entrepreneuriat, tous les milliards du monde ne serviront à rien, à part entretenir le train de vie de l’Etat…

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