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France-Élection : Macron fait du Chirac contre la “banalisation” de l’extrême droite

France-Élection : Macron fait du Chirac contre la “banalisation” de l’extrême droite

Droitisation à l’extrême de la vie politique française, dit-on… Il faut croire que tout le monde ne mange pas de ce pain là, en tout cas pas le président-candidat, Emmanuel Macron, à en croire ses déclarations. Le chef de l’Etat sortant, qui était ce jeudi 31 mars en campagne électorale en Charente-Maritime, a pointé la “banalisation” de l’extrême droite…

Je n’ai jamais banalisé le Front National“, “il y a un tandem d’extrême droite [Eric Zemmour-Marine Le Pen], que je combats“, a rétorqué Macron suite à une question des journalistes sur la bonne santé de Marine Le Pen dans les sondages. “Collectivement j’ai moins entendu dire qu’elle est d’extrême droite. Il y a vingt ans, les médias que vous étiez disaient ‘c’est terrible, front républicain’. Les forces politiques républicaines disaient ‘jamais’. Il n’y a plus cette réaction-là“, a-t-il souligné rapporte BFM TV.

A 10 jours du premier tour de la présidentielle, cette prise de position très forte compte. Surtout que Zemmour a récemment défrayé la chronique avec coup sur coup des propos très rudes contre les Algériens et sur le passé colonial de la France

Les gens l’ont banalisée, ont détourné le regard, on dit: c’est plus sympathique… alors il ne faut pas s’étonner“, a ajouté Macron, en faisant allusion à la candidate du Rassemblement national. “Si on dit que c’est un programme gentil, comme les autres, que ce n’est pas d’extrême droite, tout va bien“, a-t-il asséné, n’hésitant pas à nommer la formation de Marine Le Pen “Front National”, son ancienne appellation, pour signifier que les tares restent les mêmes.

Questionné sur les chances de succès de son adversaire au second tour de la présidentielle, il n’a pas souhaité parler de “quelque chose qui n’existe pas” et “faire de la politique fiction“. “Je vais me battre pour convaincre plus de Français qu’il y a cinq ans au premier tour et encore davantage au second tour“, a-t-il sagement répliqué.

Il faut continuer à dire quelle est la vérité des projets, les solutions qu’ils proposent, je les combats avec force“, a-t-il lâché, témoignant son respect à l’égard des électeurs du RN “car il y a de la douleur, de la peur”, mais il s’en prend au “tandem, porté par un clan et un nouveau venu” – Zemmour sans le nommer…

Peut-être que la dernière enquête auprès des Français d’origine africaine est arrivée aux oreilles de Macron, peut-être que la percée de Jean-Luc Mélenchon a fini par convaincre l’occupant du palais de l’Elysée qu’il y a encore quelque chose à ramasser à gauche et que c’est là qu’il faut braconner pour distancer définitivement l’extrême droite au second tour. Une chose est certaine : On a rarement entendu Macron pourfendre de la sorte le virage de la “banalisation” de l’extrême droite…

 

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