Dans une décision prise jeudi, la préfecture de police de Paris a interdit la tenue d’une manifestation pro-palestinienne prévue en soirée devant l’enceinte de Sciences Po Paris. Cette mesure fait suite à une série d’événements qui ont placé le prestigieux établissement d’enseignement supérieur au cœur de vives tensions.
Le collectif Urgence Palestine, connu pour organiser régulièrement des manifestations en soutien au peuple de Gaza, avait prévu de se rassembler devant l’école pour exprimer son soutien aux étudiants à l’origine d’une mobilisation pro-palestinienne ayant eu lieu mardi dans un amphithéâtre de Sciences Po.
La préfecture a justifié l’interdiction de ce rassemblement par «un contexte de fortes tensions», comme rapporté à l’AFP.
L’école, réputée pour former les élites françaises et internationales, se retrouve ainsi au cœur d’une controverse. Mardi dernier, lors d’une journée de mobilisation universitaire à travers l’Europe en faveur de la Palestine, un groupe d’étudiants a bloqué un cours magistral en occupant l’un des amphithéâtres de Sciences Po. L’incident s’est intensifié après le témoignage d’une étudiante, membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), affirmant s’être vue refuser l’accès à l’amphithéâtre.
Dans un message publié sur le réseau social X, Urgence Palestine a déclaré que «dénoncer le génocide n’est pas un crime», en référence à leur mobilisation et aux événements récents à Sciences Po. Toutefois, la préfecture a décidé de prévenir tout débordement en annulant la tenue de ce rassemblement, soulignant ainsi la sensibilité du sujet et le climat d’incertitude actuel.
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