Les économistes ne cessent de répéter que dans cette période, de pandémie du Coronavirus, le problème majeur des petites et moyennes entreprises est la trésorerie. La trésorerie est le nerf de la guerre. Faute de trésorerie, le pays risque le dépôt de bilan de beaucoup d’entreprises et des milliers d’emplois sont en jeu.
Le gouvernement français a réagi rapidement, a pris une série de mesures pour rassurer tous ses citoyens dont les prêts garantis par l’État.
En effet, pour aider les entreprises à passer le choc du confinement, l’État français avait annoncé qu’il allait garantir jusqu’à 300 milliards d’euros de prêts bancaires, soit l’équivalent de 15% du produit intérieur brut (PIB) français.
Cette décision commence à donner ses fruits puisqu’environ 21.000 entreprises ont eu recours à ce prêt d’un montant moyen de 135.000 euros (environ 420.000 dinars) accordé par entreprise
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est félicité de l’efficacité de cette mesure : « Les prêts garantis par l’État sont un immense succès, … et ce sont déjà 3,8 milliards d’euros»
En Tunisie, le gouvernement et le président nous demandent de :
- Payer les impôts de mars en avance pour éviter l’encombrement, même si les bureaux d’impôt sont fermés !
- Aider l’Etat avec une partie des salaires des citoyens, même si le salaire de la majorité absolue des tunisiens ne suffit pas de terminer le mois !
- Faire des dons au ministère de Santé, même un dinar par SMS !
La banque centrale ne fait pas mieux en mettant les tunisiens à la merci des banques et se désengage de la responsabilité directe.
Pourquoi le gouvernement ne s’inspire pas des mesures qui réussissent ailleurs dans le monde comme le « Prêt garanti par l’Etat » puisque nous avons la chance d’avoir quelques semaines de décalage et la Tunisie peut profiter des retours des expériences des autres pays ?
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