Une vive tension règne à Sciences Po Menton, où un groupe d’étudiants a bloqué le campus, érigeant des barricades à l’entrée pour protester contre ce qu’ils décrivent comme des cas de censure et d’intimidation perpétrés par l’administration. Le syndicat “Solidaires étudiant.e.s” a appelé à cette mobilisation, dénonçant des pressions exercées sur des initiatives étudiantes et la tentative de contrôle des contenus sur les réseaux sociaux, sous des prétextes qu’ils estiment être infondés.
Le syndicat accuse également l’administration de privilégier la réputation de l’école au détriment de la liberté d’expression des étudiants, alléguant des pressions externes venant d’élus locaux menaçant de réduire les financements du campus mentonnais. Ces allégations ont été relayées après que des étudiants ont été convoqués et auraient reçu des avertissements de la part de l’administration.
L’initiative “Sciences Palestine”, née après l’attaque du Hamas contre Israël, aurait été au centre des tensions. Certains étudiants ayant soutenu cette initiative affirment avoir reçu des avertissements de l’administration sur la légalité de leurs publications. Des membres de l’initiative “Palestine: understanding the struggle” auraient même été victimes de menaces de viol et de meurtre sur les réseaux sociaux.
Face à cette mobilisation, la préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé que les forces de l’ordre ont procédé au dégagement des accès au campus dans le calme, permettant ainsi la reprise des cours. Cependant, 66 verbalisations ont été émises en réponse aux troubles.
La direction de Sciences Po a réagi en soulignant que pénaliser l’ensemble de la communauté du campus n’était pas une action acceptable. Elle affirme que le dialogue n’a jamais été rompu et propose une nouvelle réunion pour discuter des revendications des étudiants.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires