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France-Sécheresse : le BRGM n’a aucune bonne nouvelle

France-Sécheresse : le BRGM n’a aucune bonne nouvelle

Les nappes phréatiques, c’est ce qui tourmente le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM). La terrible sécheresse de l’an dernier est passée par là. Une bonne partie du territoire français est affectée par la faible pluviométrie et le BRGM est “assez pessimiste” sur l’approvisionnement en eau en 2023…

Les niveaux des nappes du mois de décembre sont peu satisfaisants. En effet, les pluies infiltrées durant l’automne sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l’année 2022 et améliorer durablement l’état des nappes“, indique l’organisme public suite à ses relevés jusqu’au 1er janvier 2023.

La situation de l’eau souterraine, qui représente deux tiers des prélèvements en France, est bien moins favorable qu’à la sortie de l’hiver 2021-2022” où les niveaux des nappes étaient “à peu près corrects“. Ensuite la sécheresse historique a frappé, a ajouté hier jeudi 12 janvier Pierre Pannet, directeur adjoint du BRGM, devant la presse.

Si la pluie n’est pas au rendez-vous en 2023, “on arrivera à une situation bien pire que celle qu’on a connue en fin d’été 2022“, quand presque tous les départements métropolitains étaient sous le coup de restrictions d’eau. D’ailleurs des arrêtés sont toujours en place dans une douzaine de ces zones.

A noter qu’en France près de deux tiers de l’eau potable et un tiers de l’irrigation agricole proviennent directement des nappes phréatiques. D’après le BRGM les pluies de l’automne, sur une terre très sèche, ont arrosé les sols en surface et la végétation, et le reste a alimenté les nappes souterraines. “En conséquence, plus des trois quarts des nappes restent sous les normales mensuelles avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas“, indique le bulletin.

Par ailleurs “les niveaux sont nettement inférieurs à ceux de décembre de l’année dernière“, avec des niveaux “préoccupants sur une grande partie du territoire” et “historiquement bas sur les Alpes-Maritimes“. Seules quelques zones s’en sortent, telles que la Bretagne ou l’Alsace. Pour 2023, “nous sommes assez pessimistes car le début de la recharge a été très tardif, avec plus d’un mois de retard, les pluies sont très insuffisantes et nous avons eu un étiage sévère sur de nombreux secteurs“, a alerté Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM.

D’après Météo France, 2022 a été l’année la plus chaude de toute l’histoire de l’Hexagone, avec 14,5 degrés de température moyenne annuelle ; ce fut aussi l’une des plus sèches, avec un déficit pluviométrique de près de 25%. Et ce n’est pas près de s’arranger d’après le bulletin des grandes tendances climatiques sur trois mois, de janvier à mars 2023…

En effet fin décembre dernier “aucun scénario” clair au niveau des précipitations dans la métropole n’a pu être identifié. Alors que “les tendances et l’évolution de l’état des nappes en période hivernale dépendent exclusivement des pluies infiltrées, et donc des cumuls pluviométriques, et de l’inertie de la nappe (temps de réponse à une pluie infiltrée)“, précise le BRGM.

 

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