Tunisie

Guerre en Ukraine: Les répercussions économiques à prévoir en Tunisie, selon Ridha Chkoundali [Audio]

Guerre en Ukraine: Les répercussions économiques à prévoir en Tunisie, selon Ridha Chkoundali [Audio]

Dans une déclaration accordée aujourd’hui à Tunisie Numérique, l’économiste Ridha Chkoundali a indiqué que la guerre entre la Russie et l’Ukraine n’aura pas que des répercussions sur les prix des céréales mais aussi sur les prix du pétrole.

Il a indiqué que le budget de l’Etat pour 2022 a été fixé selon l’ancien prix du baril d’une valeur de 75 dollars alors que le prix du baril a dépassé aujourd’hui les 100 dollars.

Selon ses dires, chaque dollars de plus du prix de baril coûte à la Tunisie 129 milliards de dinars précisant que ce montant a été déjà dépassé.

Chkoundali a ajouté dans la même ligne d’idées que la demande mondiale de céréales sera plus forte dans les prochains jours. De ce fait, les prix vont augmenter davantage.

Selon ses dire, l’augmentation des prix des céréales aura des répercussions importantes sur l’Etat surtout que la Tunisie reste très dépendante à  l’importation de céréales.

Notre intervenant s’est interrogé sur la manière dont l’Etat va agir dans la prochaine période dans de telles conditions.

“La guerre pourrait obliger le gouvernement tunisien à augmenter les prix des carburants tous les mois au lieu d’une fois tous les 3 mois, a t-il ajouté.

Chkoundali a révélé que la hausse des prix des carburants aura sans aucun doute des répercussions sur les prix d’autres produits y compris; l’électricité et le gaz.

Il a aussi assuré que la forte demande sur les céréales augmentera davantage les prix à l’échelle mondiale.

“Les pays bien notés par Moody’s seront privilégiés pour s’approvisionner en céréales rappelant que la Tunisie figure au bas de la liste, selon le dernier classement de l’agence de notation Moody’s. Ceci pourrait causé une éventuelle pénurie de certains denrées alimentaires de premières nécessité”, a t-il déclaré.

De ce fait, le gouvernement tunisien serait contraint de lever les subventions sur les matériaux de base.

Chkoundali a par ailleurs commenté la stratégie du gouvernement tunisien pour traiter certains dossiers estimant qu’il ne possède aucune stratégie et qu’il travaille au jour le jour.

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