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IACE: Le Coup d’Etat au Niger pourrait engendrer un sérieux risque sécuritaire et migratoire pour la Tunisie

IACE: Le Coup d’Etat au Niger pourrait engendrer un sérieux risque sécuritaire et migratoire pour la Tunisie

C’est dans ce contexte que l’IACE publie cette note, ayant pour objectif de faire une lecture de la situation et des différences qui existent entre les deux Coups d’Etat au Niger et au Gabon liées principalement aux enjeux géostratégiques, aux acteurs impliqués, aux spécificités de chaque régime politique et à l’ampleur de l’impact que pourraient induire ces crises.

Selon la note de l’IACE, ce chamboulement de situation expose l’ensemble de la région spécialement les pays limitrophes de la zone sahélo-sahélienne qui sont directement et indirectement concernées. 

S’agissant plus particulièrement de la Tunisie, l’incidence de ces deux crises ne saurait être, selon la même source, directe puisqu’il ne s’agit pas de pays voisins limitrophes ou de partenaires économiques importants. 

Il n’en demeure pas moins que c’est surtout l’enlisement au Niger qui pourrait engendrer un sérieux risque sécuritaire et migratoire pour la Tunisie. L’IACE explique dans sa note que ce risque sécuritaire peut prendre les trois formes suivantes qui entravent l’économie tunisienne :

  • L’accentuation des flux migratoires vers les frontières tunisiennes.
  • La prolifération de la contrebande et les autres formes de trafics illégales.
  • L’instabilité dans la région augmente le risque d’activités terroristes dans la région.

Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, la plupart de la migration en Afrique s’oriente vers les centres économiques du continent, une tendance qui devrait perdurer avec l’intégration grandissante des économies régionales. La migration africaine poursuit depuis 20 ans une tendance à la hausse. Le niveau record de 40 millions de migrants africains constitue une augmentation de 30% depuis 2010. Étant donné des facteurs moteurs toujours forts, cette tendance devrait continuer en 2023.

Sur le plan économique, bien que les échanges bilatéraux entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne ne représentent que 3%, les répercussions économiques, même si elles demeurent limitées et non significatives sur le court terme, dépendraient également de la manière dont la Tunisie traiterait diplomatiquement avec les nouveaux régimes émergents de ces pays.

Par ailleurs, avec les derniers coups d’Etat au Niger et au Gabon, c’est l’instabilité politique qui perdure dans la région du Sahel et au-delà, exacerbant les situations de vulnérabilité sécuritaire qui hypothèquent tout effort de développement économique. 

“Cette réalité requiert une indispensable adaptation des paradigmes et outils d’intervention économique de la Tunisie en Afrique afin de parer aux situations de fragilité et intégrer davantage le facteur risque, y compris sécuritaire, dans les paramètres du « Doing business » avec les pays africains”, lit-on dans la note de l’IACE. 

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