Economie

IFNB : Dépendance accrue au financement bancaire (Rapport)

IFNB : Dépendance accrue au financement bancaire  (Rapport)

Les institutions financières non bancaires tunisiennes (IFNB) dépendent de plus en plus du financement bancaire dans un contexte où les asymétries entre les emplois et les ressources augmentent les risques de liquidité, indique Fitch Ratings dans un nouveau rapport paru hier lundi 27 novembre 2023. 

Le financement provenant des institutions financières internationales (IFI), historiquement une source de financement clé, est tombé pour le secteur du leasing à 21% au terme du premier semestre 2023 contre 28% à la fin de l’année 2021 indique le rapport qui explique partiellement cette régression par l’évolution des écarts des cours de change qui sont sensiblement plus élevés dans une conjoncture difficile pour le pays, estime l’agence de notation.

Fitch évalue sept sociétés de leasing tunisiennes qui représentent 90% des actifs du secteur à fin 2022, une société d’affacturage et une institution de microfinance. Elle a confirmé la notation nationale de tous les établissements, à l’exception d’Enda Tamweel, la plus grande institution de microfinance du pays, dont elle a amélioré la notation nationale.

Le secteur bancaire représentait 79% des financements, hors prises de participations, à la fin du premier semestre 2023 (fin 2021 : 72%). L’État tunisien s’appuie de plus en plus sur le financement bancaire à court terme pour compenser le manque de financement externe, ce qui pourrait réduire le financement supplémentaire du secteur bancaire pour les IFNB nationales, souligne Fitch Ratigns. Cependant, la plupart des IFNB ont conservé leur accès à des sources de financement alternatives, mais plus coûteuses, telles que le marché obligataire et, dans une moindre mesure, les IFI, ce qui atténue ainsi ce risque, selon le rapport.

Toujours d’après le rapport, les établissements d’affacturage et de microfinance résistent mieux aux pressions opérationnelles que les sociétés de leasing, en raison de la maturité moyenne des actifs considérée comme plus courte et de l’absence de plafonds de taux d’intérêt ce qui permet de meilleures marges.

Sous ce même angle, on note que la qualité des actifs est restée résiliente au premier semestre de cette année alors qu’on s’attend à ce que des radiations importantes et des normes de souscription plus strictes aident les IFNB à contenir l’augmentation du risque de crédit et à se conformer aux exigences réglementaires visant à réduire les ratios des créances douteuses. La diminution des provisions au titre de ce type de créances et la stabilisation des taux d’intérêt ont contribué à une rentabilité plus élevée au premier semestre écoulé. Fitch prévoit la même tendance en 2024.

Les notations nationales des IFNB vont de « B+(tun) » à « A-(tun) » avec des perspectives stables, selon l’agence de notation qui assure que les profils de crédit à l’échelle nationale resteront inchangés. Les notations nationales des filiales IFNB des banques étrangères ont tendance à être plus élevées car l’agence prévoit un soutien important, à cet effet, de leur part.

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