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Imed Hammami a dépassé le maroquin ministériel, c’est carrément la Kasbah!

Imed Hammami a dépassé le maroquin ministériel, c’est carrément la Kasbah!

L’ancien ministre et ancien responsable de Ennahdha Imed Hammami (il a eu beaucoup de flair en sautant du navire islamiste avant le naufrage) n’a peut-être pas encore tapé dans l’oreille de Kais Saied mais fatalement ça finira par arriver avec une telle débauche d’énergie pour défendre le chef de l’Etat et tout ce qu’il fait. Certes il n’en est pas encore à la tournée des cafés, comme le fait Maitre Brahim Bouderbala, mais ce qu’il fait publiquement pour le président de la République n’est pas moins méritoire…

Au sujet des initiatives de sauvetage national qui fusent un peu partout – au moins trois en gestation – l’ancien dirigeant nahdhaoui a dit sur une radio ce mercredi 12 janvier que Kais Saied a fait ce que les citoyens attendaient de lui le 25 juillet 2021 et que ce n’est pas à lui de soumettre des initiatives. On pourrait penser que l’ancien ministre sous-entend que l’occupant du palais de Carthage ne verrait pas d’un mauvais oeil l’agitation de l’UGTT, Abir Moussi et Mabrouk Korchid pour proposer des pistes de sortie de crise. En fait non…

C’est aux autres d’adhérer à l’action” du président, “avec une critique constructive et non (….) non traiter avec lui d’égal à égal, car ce n’est pas une partie, c’est lui qui pilote le pays”  et on est déjà engagé “dans un processus de sauvetage“, a asséné Imed Hammami pour calmer tous ceux qui mordent au mollet le chef de l’Etat, gonflés à bloc par les mauvais chiffres du premier tour des législatives…

«Les États sont assis sur l’équilibre des forces et une légitimité, le président a sauvé la nation le 25 juillet 2021 et il a pris un risque, il a fait mouvement tout seul et il assume toujours le leadership de ce processus de sauvetage jusqu’à amener le pays à destination. Après ça il y aura un gouvernement apte à régler les problèmes des Tunisiens. Le président n’a pas fait la promesse de solutionner en une année les problèmes qui se sont accumulés durant dix et vingt ans“, a ajouté le porte-voix autoproclamé du chef de l’exécutif.

Kais Saied joue sa partition, le bilan du gouvernement est en-deçà des attentes et le président a assez temporisé, il est temps d’installer un gouvernement fort et de parachever le processus électoral pour un retour progressif à un système politique classique. Il est également important que le président prenne langue avec les acteurs nationaux tout en gardant ses prérogatives, et au bout c’est lui qui dit son mot», a indiqué Hammami…

L’histoire ne nous dit pas s’il se voit dans ce gouvernement costaud qui va relever le pays ou s’il pense faire partie de ces grands acteurs que Saied doit consulter. Ce qui est certain c’est que l’ancien ministre se dépense sans compter pour que le chef de l’Etat le remarque enfin…

En attendant il donne son avis sur la suite des événements : si le dialogue doit avoir lieu, il faut qu’il se fasse selon les conditions dictées par le président. «J’ai entièrement confiance au fait que c’est un démocrate et non un dictateur et qu’il n’est pas dans la logique de l’exclusion», a conclu l’ancien responsable de Ennahdha.

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