Economie

Inédit : L’investissement public par individu ne dépasse pas 274,8 Dinars, par an !

Inédit : L’investissement public par individu ne dépasse pas 274,8 Dinars, par an !

Selon un rapport récent du ministère des finances sur la répartition  de l’investissement par région, le total des investissements publics réalisés au niveau régional au cours de la période 2016- 2020 a atteint 15094, 025 millions de dinars (MD), représentant 54% des estimations qui s’élèvent à 28165,144 MD.

Les investissements réalisés et les mesures prises ont permis, selon le ministère, d’améliorer les conditions de vie et de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et de continuer à établir de bonnes règles de gouvernance et à développer le tissu économique, l’infrastructure et la logistique et ce, dans le cadre de l’incarnation du principe de discrimination positive.

Toutefois, les données du rapport du ministère lui-même remettent en cause ces « acquis » qui sont relayés par les gouvernements successifs depuis 2011, sans relâche. D’ailleurs, la moyenne nationale par individu des investissements réalisés entre 2016 et 2020, d’après les chiffres officiels, est de 1374 dinars soit seulement  274,8 dinars, par an.

On indique, également, que la valeur des investissements privés réalisés sur le plan régional durant la période précitée est de 32832,478 MD soit un taux de réalisation de 73%. Toutefois, le ministère des finances ne présente pas sa méthodologie de détermination des chiffres des investissements qu’ils avancent et qu’il est fort probable qu’ils sont relatifs à de simples intentions d’investissement puisque la TIA, l’APII, l’APIA, et les instances d’appui à l’investissement publient dans leurs bulletins des données qui s’arrêtent aux intentions d’investissement.

Sous ce même angle, les données officielles montrent que la faiblesse de l’investissement public est largement corrélée avec le niveau bas de l’Indicateur de Développement Régional (IDR).

Les contradictions du rapport du ministre des finances sont flagrantes puisqu’il indique que d’une part, les objectifs des investissements publics d’amélioration de la qualité de vie de la population ont été atteints, mais de nombreux problèmes graves, entravent le développement des investissements, d’autre part.

On évoque, à cet effet, le coût élevé des projets, la réticence des entreprises à participer aux appels d’offres pour certains projets, la faible capacité des entreprises à honorer leurs obligations et la fragilité de leur situation financière.

Le développement de l’investissement public est bloqué aussi par la faible capacité des institutions et structures publiques à mettre en œuvre des projets dans leurs délais et le manque des ressources humaines, notamment dans les régions de l’intérieur, la  lourdeur des procédures de préparation des projets (étape de préparation des études, des saisis foncières et des agréments).

Néanmoins, le ministère des finances se rétracte en soulignant tout de même que les autorités ont réussi la réalisation de l’interconnexion et de la communication entre les régions comme composante importante de la stratégie de développement pour la période 2016-2020.

C’est dans ce cadre que la priorité a été donnée à la formulation de politiques et de programmes de développement et ce en créant un cadre intégré interrégional, conclut-t-on.

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