L’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA) vient de publier aujourd’hui mardi 8 février 2022 son bulletin sur l’investissement agricole en 2021.
D’après le bulletin, 6668 opérations d’investissement ont été déclarées en 2021 contre 6749 opérations au cours de la même période en 2020 et 8180 opérations au cours du plan quinquennal 2016-2020 enregistrant ainsi une diminution de 1,2% en comparaison avec l’année 2020. La valeur des opérations d’investissement déclarées en 2021 s’élève à 1306,5 millions de dinars (MD).
On note aussi que les investissements approuvés se sont élevés à 3480 opérations d’une valeur de 574,5 MD contre 3430 opérations d’investissement d’une valeur de 506,3 MD en 2020, enregistrant ainsi une évolution de 1,5 % en nombre et de 13,5 % en valeur.
Toutefois, l’APIA ne fournit aucune information concernant la valeur des investissements réalisés bien qu’il s’agit d’une donnée capitale.
Les chiffres susmentionnés montrent une incohérence de taille, et pour cause, l’agence souligne que les comités d’octroi d’avantages ont approuvé 67 prêts fonciers d’une valeur de 10,8 MD contre 59 prêts d’une valeur de 9,1 MD en 2020.
Ces chiffres sont très faibles si on les compare aux centaines de millions de dinars d’intentions et d’approbation. Dans l’ordre normal des choses, la valeur des prêts fonciers aurait dû être nettement supérieure compte tenu du nombre très élevé des projets approuvés et qui sont naturellement éligibles auxdits prêts…La situation montre qu’il y a anguille sous roche !
Les déclarations et des approbations des investissements ne reflètent en aucun cas la réalité de l’investissement dans le secteur agricole, un secteur qui est devenu très peu attractif de l’investissement à cause de la mainmise des rentiers et monopoles etla corruption qui le gangrène, etc.
Pour se rendre compte de l’ampleur de l’incohérence des valeurs présentés, il suffit de noter que d’après l’APIA, au cours de l’année 2021, 2852 demandes de déblocage de subventions déposées auprès de l’agence ont été satisfaites, mais pour un montant extrêmement très faible limité à 88,6 MD. Les prêts fonciers se sont élevés à 10,4 MD, pas plus et ce par rapport à des centaines de millions de dinars d’approbations…
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