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Israël : Au bord de la “guerre civile” à cause des reculs démocratiques signés Netanyahou

Israël : Au bord de la “guerre civile” à cause des reculs démocratiques signés Netanyahou

Pour une fois ce ne sont pas les Palestiniens le problème numéro 1 des Israéliens mais bien le gouvernement d’extrême droite qu’ils se sont choisi. En faisant revenir Benjamin Netanyahou aux affaires, en dépit de toutes les casseroles judiciaires qui lui pendent aux basques, les électeurs ne s’imaginaient sans doute pas qu’il deviendrait vite une menace existentielle pour la démocratie…

Justement tout est parti de la volonté du Premier ministre de couvrir ses arrières, avec tous les procès qui l’attendent au tournant. Fort de la majorité qu’un concours de circonstances lui a redonnée il a pensé qu’il pouvait tordre le bras à des décennies de pratiques démocratiques en mettant le Parlement au-dessus de la sacro-sainte Cour suprême. Alors des centaines milliers d’Israéliens se sont braqués et depuis le pays est bloqué par des manifestations, grèves et actes de désobéissance civile.

Le président Isaac Herzog, dont la fonction est honorifique mais avec un poids politique incontestable, a alors proposé de couper la poire en deux pour sortir de l’impasse provoquée par la réforme judiciaire. Netanyahou, qui sait pertinemment que l’avenir ne lui redonnera certainement pas les mêmes cartes, a refusé catégoriquement. Herzog avertit dans un discours télévisé diffusé hier mercredi 15 mars dans la soirée : “Quiconque pense qu’une véritable guerre civile, qui mettrait en jeu des vies humaines, est une limite que nous n’atteindrons pas, n’en a pas la moindre idée (…) L’abîme est à portée de main“.

Ce à quoi Netanyahou rétorque juste avant d’embarquer à l’aéroport de Tel-Aviv direction l’Allemagne : «Malheureusement, les suggestions du Président n’ont pas été acceptées par les représentants de la coalition. Des éléments centraux de sa proposition ne font que perpétuer la situation actuelle et n’apportent pas l’équilibre nécessaire entre les branches judiciaires. Telle est la triste vérité».

En l’état le gouvernement d’extrême droite est déterminé à aller au bout de son projet très controversé et pas qu’en Israël : Réformer en profondeur le système judiciaire pour faire en sorte que le gouvernement ait le dernier mot sur la nomination des juges et qu’in fine les prérogatives de la Cour suprême soient noyautées…

 

 

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