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Japon : Le virus des scandales ministériels gagne les Nippons

Japon : Le virus des scandales ministériels gagne les Nippons

Qu’est-ce qui se passe au Japon ? Le Pays du Soleil Levant, d’ordinaire si tranquille, est secoué par une vague de démissions au sein du gouvernement de Fumio Kishida installé en 2021. Ce qui est encore plus étrange ce sont les motifs de ces départs…

Le dernier ministre en date à avoir quitté le navire est celui de l’Intérieur, Minoru Terada. «Je viens de présenter (ma) démission au premier ministre», a-t-il annoncé hier dimanche 20 novembre devant les journalistes. «J’ai estimé que mes problèmes de fonds politiques ne devaient pas devenir une entrave» au travail du Parlement, a-t-il ajouté, rapporte Le Figaro.

Minoru Terada, qui a rempilé aux élections législatives de l’an dernier avec les couleurs du Parti libéral-démocrate (PLD), est tombé à cause de sa gestion des fonds politiques. Il avait admis devant ses collègues parlementaires que sa cellule locale avait mentionné un individu décédé dans son rapport annuel de financement politique.

Par ailleurs l’hebdomadaire Shukan Bunshun avait pointé des rémunérations illégales encaissées par ses collaborateurs durant sa campagne de réélection à la Chambre des représentants. «Je tiens à m’excuser profondément qu’une série de ministres ont fini par démissionner pendant la session parlementaire», avait confessé le Premier ministre Fumio Kishida devant la presse.

A noter que ce départ fracassant se produit un peu plus d’une semaine après un autre séisme politique : la démission du ministre de la Justice, Yasuhiro Hanashi. Il avait provoqué un tollé en déclarant qu’il n’est propulsé sur la scène médiatique que quand il s’agit de valider une peine de mort.

Avant lui, le mois dernier, un autre membre du gouvernement, le ministre chargé de la Revitalisation économique, Daishiro Yamagiwa, avait dû rendre son tablier après un déluge de commentaires très négatifs sur ses rapports avec la sulfureuse organisation religieuse Moon – certains n’hésitent pas à la qualifier de secte…

Trois démissions en moins d’un mois, le moins qu’on dire est que les horizons du Premier ministre s’obstruent à vitesse grand V, lui à qui les citoyens japonais ne pardonnent pas d’avoir organisé en solo et avec beaucoup de deniers publics les obsèques nationales de l’ancien chef du gouvernement Shinzo Abe, tué en pleine rue. Avec une cote de popularité d’à peine 30% on se demande comment Fumio Kishida va pouvoir se cramponner à son fauteuil, à la tête de la troisième économie de la planète.

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