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JO Paris 2024 : Ces scandales financiers entachent la réputation de la France

JO Paris 2024 : Ces scandales financiers entachent la réputation de la France

En attendant les joutes sportives du siècle durant lesquelles la France éblouira le monde avec sa culture, ses traditions, son riche patrimoine et son savoir-faire il y a les scandales autour de l’organisation des Jeux Olympiques (JO) de 2024. Et les dossiers font tache. Les locaux d’Étienne Thobois et Édouard Donnelly, deux dirigeants du Comité d’organisation des JO 2024 (CoJo) à Paris, ont été visités mardi 20 juin dans le cadre d’une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF)…

Une source judiciaire a corroboré l’information livrée par France TV en précisant ces perquisitions «ont été réalisées dans le cadre de l’enquête préliminaire de 2017», lancées par le PNF, rapporte Le Point ce vendredi 23 juin. On a également appris que les enquêtes ont été confiées à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff).

Les enquêteurs sont sur la piste d’une kyrielle de marchés attribués surtout par «le Comité d’organisation des Jeux olympiques 2024 et le GIP 2024 (le comité de candidature qui précédait le Cojo, NDLR)», avait dit mardi le ministère public. On parle de “prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme“. Du lourd.

A noter qu’Étienne Thobois et Édouard Donnelly sont passés de prestataires des JO à respectivement premier directeur général du CoJo début 2018 et directeur exécutif des opérations du Cojo en novembre 2022. Ce qui automatiquement a alimenté des bruits autour de conflits d’intérêts.

Dans le rapport d’activité 2022 le comité d’éthique du CoJo dit avoir émis «un avis favorable» au recrutement de M. Donnelly «sous réserve de la stricte observation de mesures de nature à éviter que celui-ci ne puisse intervenir ou conduire toute action en lien avec la situation de conflits d’intérêts dans laquelle il se trouverait avec la société RNK», une entreprise qui, d’après une source au fait du dossier, n’est pas ciblée par le PNF.

Pourtant le comité d’éthique pensait avoir tout verrouillé en mobilisant Keneo, un cabinet de conseil qui opère dans le sport. Sauf que cette société a été cofondée par les deux suspects. Elle a donc été perquisitionnée mercredi 21 juin dans le cadre de la même enquête…

Mais il n’y a pas que Keneo dans le viseur des enquêteurs, ils ont fait d’autres descentes mardi dernier pour cette enquête et une autre déclenchée en 2022 sur les marchés scellés pour les besoins des JO. Cette fois le CoJo et la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) sont ciblés. L’actuel patron de Keneo, Vincent de Bary, a indiqué mercredi que la perquisition «concernait les activités de (l’entreprise) avant 2020» et sa désignation comme PDG du cabinet de conseil. Thobois et Donnelly n’ont pas souhaité s’exprimer sur les faits qui leur sont reprochés.

 

 

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