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La France n’a pas que l’Afrique et le Proche-Orient : Macron en tournée en Asie centrale pour bâtir l’avenir

La France n’a pas que l’Afrique et le Proche-Orient : Macron en tournée en Asie centrale pour bâtir l’avenir

Fortement bousculée en Afrique la France a déjà trouvé un point de chute, très peu exploré : l’Asie centrale. Après son voyage en Mongolie en mai 2023, qui a fini par payer à Paris en octobre dernier, le président français Emmanuel Macron met le cap sur le Kazakhstan ce mercredi 1er novembre, puis demain jeudi vers le sud, l’Ouzbékistan. Des milliers de kilomètres avalés pour la bonne cause…

L’objet de ce périple est avant tout économique. Les ministres de l’Industrie, du Commerce extérieur et une quinzaine de grands patrons dont ceux de Suez et EDF accompagneront le chef de l’Etat. La France lorgne surtout la construction de la première centrale nucléaire kazakhe. Par ailleurs des partenariats devraient être scellés dans les domaines de l’eau, de l’énergie et de l’aéronautique. Le BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières) est aussi du voyage, dans cette partie du monde qui regorge de métaux très convoités par l’industrie de demain.

Et ça tombe bien : ces ex-Républiques soviétiques ont aussi un gros appétit pour le reste du monde depuis 1991, date de la disparition de l’URSS. L’ancien président français François Mitterrand a été le premier leader européen à visiter ces deux nations après la chute de l’empire soviétique, il s’était rendu au Kazakhstan en 1993 et en Ouzbékistan en 1994. Les Kazakhes et les Ouzbeks se rappellent certainement du geste français et Macron sera en terrain conquis.

Les autres points de convergence sont politiques et idéologiques. Ces deux pays clairement veulent prendre leurs distances avec leurs encombrants voisins et alliés, la Russie et la Chine. Ils ne soutiennent pas le président Vladimir Poutine dans sa guerre en Ukraine et ne reconnaissent pas les Républiques annexées dans le Donbass, même s’ils se sont abstenus de voter les résolutions de l’ONU condamnant l’incursion russe en Ukraine. De toute évidence Paris a une belle carte à jouer.

Ces nations sont tout sauf des démocraties et Macron le sait, mais s’il a fait tous ces kilomètres ce n’est certainement pas pour venir les titiller sur les droits humains et compagnie. Le président français a fait la démonstration de sa capacité à enjamber ses sujets pour se focaliser sur les intérêts suprêmes de son pays ; il l’a fait avec le Premier ministre indien, le président égyptien, le prince héritier saoudien et beaucoup d’autres. Cette fois aussi il devrait briller.

 

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