Selon les chiffres publiés récemment par le ministère des finances et relatifs à l’exécution du budget de l’Etat à fin mars écoulé, le service de la dette publique a baissé durant la période mars 2022 – mars 2023 de 3872,5 millions de dinars (MD) à 2794,5 MD soit une régression de 1078 MD ou 27,8%.
Baisse du service de la dette publique
D’après les données parues sur le site officiel du ministère, le service de dette intérieure a diminué remarquablement sur la période considérée de 54% à 1192,3 MD alors que le service de la dette extérieure a progressé de 26,8% à 1602,2 MD.
La Tunisie a ainsi payé 17,9% de sa dette extérieure à fin mars 2023 qui est estimée pour toute l’année à 8945 MD.
Les détails des chiffres officiels publiés révèlent également, sous cet angle, que le remboursement du principal de la dette publique a fléchi significativement de 45,1% pour se situer à la fin du premier trimestre écoulé 1442,5 MD tandis que la valeur des intérêts s’est accrue de 8,4% à 1352,0 MD par rapport aux trois premiers mois de l’année 2022.
Soldes négatifs de financement
Globalement, l’encours de la dette publique a évolué à fin mars 2023 de 9,8 milliards de dinars à 115,7 milliards de dinars avec une part de 57,2% d’encours de dette extérieure. Le premier trimestre 2023 a été caractérisé par l’enregistrement de soldes nets de financement extérieur et intérieur évalués respectivement à -596,2 MD et à – 899,4 MD illustrant ainsi la baisse de mobilisation des financements nécessaires au budget de l’année en cours.
Notons, que selon la loi de finances 2023, la Tunisie doit rembourser 9,1 milliards de dinars au titre du principal de la dette intérieure et 6,7 milliards de dinars au titre du principal de la dette extérieure. En contrepartie, on prévoit la mobilisation de 14,9 milliards de dinars d’emprunts extérieurs et 9,5 milliards de dinars d’emprunts intérieurs.
Le budget de l’État pour l’année 2023 a été fixé à 69,3 milliards de dinars. La loi des finances de cette année prévoit la mobilisation de 46,4 milliards de dinars de recettes tout en s’attendant à ce que les dépenses publiques atteindront 53,9 milliards de dinars, ce qui engendrera un déficit budgétaire de 7,5 milliards de dinars.
Les ressources budgétaires proviendront en grande partie des recettes fiscales et non fiscales et ce, respectivement à hauteur de 40,5 et 5,5 milliards de dinars tandis qu’une enveloppe de 0,35 milliard de dinars sera mobilisée sous forme de dons.
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