Les charognards, ce sont ces bestioles hideuses, symboles de voracité, mais, surtout, de lâcheté et d’incompétence. Puisqu’elles ne sont pas capables de chasser pour satisfaire leur appétit insatiable. Du coup, elles se rabattent sur les cadavres, sur les organismes à l’agonie… Et, souvent, elles volent les prises des autres, en s’en appropriant les mérites.
Eh bien, ces charognards ont commencé, il y a quelques jours, à pointer le bout de leur nez infâme, sur la scène publique en Tunisie. Et il en sort de partout. Il y a des partis qui n’existent plus que dans les souvenirs de leurs membres… Il y a des personnalités qu’on croyait enterrées pour de bon, et qui ne devraient, en principe, pas avoir l’audace de se pointer, tellement leur nom et leur image a été définitivement associée à celle de l’échec et de la médiocrité… Il y a, même des organisations qui rêvent de rééditer un exploit qui n’en a jamais été un…
Et chacun de ces sangsues, ces opiniâtres de la décadence, y va avec son chant de sirène ; Chacun se revendique le mérite de pouvoir sauver ce pays, et, du coup, chacun dément et démonte les arguments et les projets de ses « concurrents ». Ils veulent, tous, du bien à la Tunisie, et condamnent que d’autres plus incompétents qu’eux l’aient réduite à cet état.
Or, de mémoire d’homme, on n’a jamais entendu parler d’un charognard qui prétend vouloir sauver la proie qui s’offre à lui, comme on n’a jamais entendu parler d’un charognard qui méprise les fauves qui ont amené à l’agonie, ou ont tué, la proie qu’il va pouvoir se payer sans grand effort.
Ces symboles de la médiocrité sont-ils tellement mauvais, qu’ils n’ont pas compris que tout le monde les a vomis ? Ne se sont-ils pas rendu compte qu’à cause d’eux des millions de tunisiens regrettent d’avoir crié, un certain jour de 2011 « dégage » ? Croient-ils, vraiment, pouvoir s’en tirer comme çà ? Pensent-ils que les tunisiens sont dupes pour les laisser revenir ? Ces mêmes tunisiens qui reprochent, le plus, à Ben Ali d’avoir fait d’eux des icônes, alors qu’ils ne sont rien du tout !
On dirait qu’après le rêve américain, nous-nous trouvons à l’époque du rêve tunisien. A une différence près, c’est que le rêve américain a construit une Nation de néant, alors que sa copie tunisienne a anéanti une Nation qui s’en sortait plutôt pas mal, quoiqu’ils veuillent nous faire croire !
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