Mounir Ben Salha est connu comme l’avocat de feu Zine el-Abidine Ben Ali, bientôt, peut-être, il sera connu comme l’un des membres du Parlement qui verra le jour en décembre 2022. En tout cas c’est le voeu qu’il formule puisqu’il a décidé de candidater aux prochaines législatives. Et contrairement à la bronca générale autour de la difficulté à se hisser au niveau des 400 parrainages légalisés requis pour prendre part à la course, Me Ben Salha dit n’avoir “aucun problème pour collecter les parrainages. Ça fera plaisir au chef de l’Etat, Kais Saied…
Mais ce qui lui fera encore plus plaisir ce sont les éloges de l’avocat sur ce Parlement new look qui se profile, dépouillé de cette élite qui a fait tant de mal au pays, une Assemblée qui sera “meilleure” que celle qui est sortie des élections de 2019. Toujours d’après Mounir Ben Salha le défunt Parlement n’a été d’aucune utilité sur la plan législatif…
Le Parlement de Rached Ghannouchi et compagnie qui n’a apporté au pays, justifiant donc la frappe du 25 juillet 2021 laquelle a permis à cet avocat de rêver de l’hémicycle du Bardo, le président de la République boira du petit lait en entendant ces propos tenus ce jeudi 13 octobre sur une radio privée. Ce n’est pas tout, l’avocat a déterré les violences physiques et verbales qui ont émaillé la législature écourtée par Saied, à juste titre selon Me Ben Salha…
Cerise sur le gâteau de l’occupant du palais de Carthage : l’avocat trouve très séduisante l’idée du Conseil National des Régions et des Districts. Là où les détracteurs de cette affaire y voient le dangereux spectre du régionalisme Mounir Ben Salha y voit un outil efficace pour installer une discrimination positive en faveur des régions défavorisées…
Plus “saïedophile” que ça il n’y a pas en ce moment, surtout après que le Mouvement du 25 juillet, les soutiens les plus zélés du chef de l’Etat, a pris ses distances avec le projet présidentiel sur les législatives. Et si les législatives sont un problème, que dire de ce Conseil National des Régions dont on ne sait rien, et peut-être que même dans la tête de Kais Saied c’est pas encore clair. Ne parlons pas de sa matérialisation dans un pays qui se délite sous nos yeux.
Mounir Ben Salha voulait faire une entrée fracassante sur la scène politique de l’après-25 juillet, vraisemblablement il réussira son coup, il fera beaucoup parler de lui, en bien ou en mal…
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