Economie

Le FMA met en avant les efforts de maîtrise des risques financiers en Tunisie

Le FMA met en avant les efforts de maîtrise des risques financiers en Tunisie

Le Fonds monétaire arabe (FMA) a publié le 14 juillet 2023 le sixième rapport sur la stabilité financière dans les pays arabes.

Le rapport a été préparé en collaboration avec le Groupe de travail sur la stabilité financière dans les pays arabes, émanant du Conseil des gouverneurs des banques centrales, des banques et des Institutions monétaires arabes.

Un rapport exhaustif

Le rapport traite de plusieurs aspects économiques et financiers relatifs aux pays arabes et aborde les développements économiques régionaux et internationaux et leurs implications pour la stabilité financière de ces pays.

Le rapport a montré que les pays arabes ont continué à maintenir la stabilité bancaire et financière, grâce aux politiques économiques et bancaires qui ont contribué à réduire la sévérité des effets des tensions en Europe et les pressions inflationnistes.

Il souligne également l’importance pour les banques centrales arabes de continuer à évaluer les risques systémiques et à étudier les corrélations directes et indirectes potentielles entre les développements mondiaux actuels et la stabilité financière.

Les Banques tunisiennes maîtrisent les risques

Le rapport a consacré une partie de ces analyses à la Tunisie notamment les banques tunisiennes. S’agissant du secteur bancaire, le rapport a souligné que la part élevée de créances accrochées dans le secteur remonte à la période antérieure à 2010. Les organes de régulation sont actuellement occupés à réduire progressivement ce pourcentage.

En effet, ils ont réussi à la réduire de 16,5% à la fin de 2013, pour atteindre 12,6% à la fin de 2022. Dans le cadre du renforcement des exigences de précaution des banques et des institutions financières, la Banque centrale de Tunisie a publié une circulaire en 2022 relative à la prévention et au règlement des créances douteuses, a noté le FMA dans son rapport.

Passage à la norme IFRS 9

Quant au ratio de couverture des prêts non performants du secteur bancaire par les provisions au niveau dans les pays arabes, la moyenne de ce ratio a maintenu ses bons niveaux à la fin de 2022, le ratio moyen ayant atteint environ 90,2% à la fin de 2022, contre environ 95,7 à 87,3 % à la fin de 2021 et 2020, respectivement.

A noter que le pourcentage de couverture par les provisions de ces prêts a considérablement augmenté à la fin de 2018, et certains pays ont commencé à appliquer la Norme internationale d’information financière N°9 (IFRS 9).

Efforts pour faire face aux risques de crédit

Selon la norme IFRS 9, des provisions supplémentaires sont constituées de manière préventive dès l’octroi du crédit, en tenant compte de la dimension prédictive du défaut de crédit, qui réduit la capacité des banques à faire face aux risques de crédit, renforçant ainsi la stabilité financière.

En ce qui concerne les pays arabes, les banques koweïtiennes se classaient au premier rang avec un taux élevé de 298,0% à la fin de 2022, suivies des banques saoudiennes et palestiniennes avec des taux de 130,2% et 101,2%, respectivement, tandis que le pourcentage le plus bas était parmi les banques tunisiennes, Il s’est élevé à 55,9%, alors que la Banque Centrale de Tunisie a renforcé ses exigences en matière de provisions collectives afin d’assurer une couverture adéquate des risques sous-jacents.

D’une manière générale, la baisse de ce ratio montre l’incapacité des banques à faire face aux risques résultant du remboursement irrégulier des crédits.

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