Economie

Le FMI exige des reformes avant tout nouvel accord

Le FMI exige des reformes avant tout nouvel accord

Les nouvelles négociations avec le FMI prévues pour le 3 mai prochain à Washington, seront cette fois différentes par rapport à celles qui l’ont précédées. Le problème principal qui sera posé est une question de principe pour l’accord d’un nouveau crédit ou son rejet.

Cette question n’aurait donc aucun rapport avec l’enveloppe financière à débloquer potentiellement par le fonds.

Le FMI est clair quant à l’exigence de présentation d’un plan d’ajustement économique réaliste mais surtout réalisable. Les contraintes techniques et sociales, à ce niveau, sont de taille.

Le fonds a indiqué aussi que son concours éventuel ne doit pas être perçu comme une solution à tous les problèmes économiques et financiers du pays. D’ailleurs plusieurs spécialistes évoquent qu’en cas d’accord, le crédit du FMI serait de 1.2 milliards de dollars (3.4 milliards de dinars) ce qui correspond à la somme des tranches non débloquées à partir de fin décembre 2019 au titre du programme de financement amorcé en 2016 pour 2.8 milliards de dinars et suspendu unilatéralement par le fonds, pour défaillance au niveau de la concrétisation des réformes.

Pour mémoire, le conseil d’administration du FMI a annoncé, suite à l’achèvement des consultations de 2021 au titre de l’article IV avec la Tunisie que la stabilisation de l’économie jusqu’à ce que la pandémie s’atténue, constitue une priorité de taille.

Les administrateurs du FMI ont recommandé de faire en sorte que la politique et les réformes budgétaires visent à réduire le déficit, notamment à travers la révision de la masse salariale, les subventions énergétiques à la baisse tout en accordant la priorité aux dépenses de santé et à l’investissement, ainsi qu’en protégeant les dépenses sociales ciblées.

Les administrateurs ont noté que la dette publique de la Tunisie deviendrait insoutenable à moins que ne soit adopté un programme de réforme solide et crédible. Ils ont appelé en outre les autorités à rendre la fiscalité plus équitable et favorable à la croissance et à assainir la situation des dettes du système de sécurité sociale.

Ils ont souligné, sous le même angle, qu’il est nécessaire d’opérer des réformes d’ample portée dans les entreprises publiques afin de réduire les passifs éventuels.

D’autres recommandations ont été formulées en ce qui concerne la libéralisation progressive du compte de capital, tout en surveillant de près la solidité du secteur financier.

Cependant, et malgré l’insistance du FMI sur la nécessité de réformer d’urgence les entreprises publiques et le la caisse de compensation, passer aux réformes n’est pas sans risque social vu le coût social élevé et la fragilité de la situation économique et sociale du pays déjà précaire à cause de la crise du COVID-19.

 

 

 

 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut