Economie

Le Maroc a eu raison de bouger pour organiser le Mondial : Des méga projets qui doperont le PIB

Le Maroc a eu raison de bouger pour organiser le Mondial : Des méga projets qui doperont le PIB

Le Maroc a vu juste en faisant des pieds et des mains, depuis des années, pour obtenir l’organisation de la Coupe du Monde. Le Maroc et l’Espagne ont encore 6 ans avant leur grand rendez-vous avec la planète – en 2030 – mais les deux pays font comme s’il ne leur restait que 6 mois. Ils carburent ! Le 25 décembre dernier on vous parlait de la liaison ferroviaire entre les deux pays, les choses commencent à s’affiner et une kyrielle d’autres grands chantiers s’ajoutent à la liste des programmes. Pas de doute, pour un coup d’essai Rabat réussira un coup de maître qui profitera au PIB du pays.

Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, est aux anges et son patron Aziz Akhannouch avec. Lors de sa dernière virée à la Costa Del Sol Jazouli a mis le doigt sur l’intensification des efforts durant les 6 prochaines années pour hisser encore plus haut le partenariat économique entre les deux pays

«Nous avons six ans pour intensifier nos relations économiques et travailler ensemble (…). C’est une opportunité de renforcer notre coopération en matière d’infrastructures qui serviront à nos deux pays pour recevoir des supporters du monde entier», a-t-il dit devant les médias espagnols.

Le Maroc a déjà dégagé une enveloppe de 14,5 milliards de dirhams pour retaper 5 stades (ceux de Marrakech, Fès, Agadir, Rabat et Tanger) et bâtir le nouveau stade de Benslimane qui pourra accueillir 115 000 spectateurs. Le chantier est sur orbite et il est aussi question de hausser le niveau des infrastructures de santé, de tourisme et de transport.

Jazouli n’a pas chômé pour son troisième déplacement en Espagne en moins d’un an, il est allé cette semaine à Barcelone et à Bilbao pour pendre langue avec des partenaires dans divers secteurs, mais c’est surtout l’industrie ferroviaire qui le mobilise le plus…

Le responsable marocain a fait un tour à l’usine de la filiale espagnole de la compagnie ferroviaire française Alstom et à la société espagnole Talgo. L’occasion de jauger l’appel d’offres international de 16 milliards de dirhams pour livrer 168 trains – 18 à grande vitesse – avant le Mondial. Le ministre a dit que cette démarche entreprise par l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) a pour but de «prolonger la ligne à grande vitesse existante jusqu’à Marrakech, renouveler le parc ferroviaire et créer un écosystème ferroviaire avec des produits fabriqués en Maroc».

Par ailleurs cette visite a été «l’occasion de constater le rôle que peuvent jouer les entreprises espagnoles» dans l’essor de l’industrie ferroviaire marocaine, elles «sont les bienvenues», a déclaré Jazouli. «Il y a un véritable élan et un horizon clair entre le Maroc et l’Espagne pour travailler ensemble et être à la hauteur de l’événement de 2030», a-t-il ajouté.

Et puis il y a le chemin accompli durant ces 10 dernières années, l’Espagne s’est hissée au 1er rang des clients et fournisseurs du Maroc avec des échanges commerciaux qui sont montés à 22 milliards d’euros en 2023. Les échanges «ont augmenté de 40% en moins de deux ans (…). Cette dynamique est déjà visible au niveau commercial», avec «une intensité sans précédent» a dit le ministre.

«Les opérateurs espagnols sont de plus en plus présents au Maroc. L’Espagne, avec plus de 1.000 entreprises implantées, est devenue le troisième investisseur espagnol dans notre pays, alors qu’elle occupait la cinquième position en 2022 (…). Il y a une forte évolution des investissements, mais nous estimons que le potentiel est encore plus important compte tenu de nos bonnes relations diplomatiques», a-t-il assuré

Pour doper l’investissement privé Rabat a élaboré en 2023 une nouvelle Charte des investissements, dans laquelle 82 projets ont déjà été mis sur les rails pour un investissement global de 115 milliards de dirhams (10,5 milliards d’euros), a déclaré le ministre. Sur ce montant 32 milliards de dirhams sont affectés aux investissements directs étrangers et même 3 projets espagnols sont dans la vague : un projet agroalimentaire à Larache, un autre projet de conditionnement à Inezgan et un projet chimique à Al Jadida…

«Beaucoup d’autres avec lesquels nous sommes en contact sont en train de soumettre leurs dossiers, de sorte que le nombre d’entreprises espagnoles qui bénéficieront de cette lettre continuera d’augmenter dans les mois à venir», a-t-il conclu.

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