Economie

Le miracle marocain : Le déficit budgétaire fond comme neige au soleil

Le miracle marocain : Le déficit budgétaire fond comme neige au soleil

En attendant le retour de la croissance et les grosses dépenses sociales de 2023 pour soulager les populations, le Maroc étonne par sa rigueur budgétaire. D’après la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), le pays affiche un déficit budgétaire de 16,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin juillet 2022, contre -39,5 MMDH à la même période l’an dernier…

A noter que ce déficit prend en compte un solde positif de 30,5 MMDH réalisé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), a indiqué la TGR dans son Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) du mois dernier, rapporte Aujourd’hui Le Maroc ce vendredi 12 août.

D’après ledit document, les recettes ordinaires brutes sont montées à 171,3 MMDH, +20,4%, grâce à la hausse des impôts directs de 26,9%, des droits de douane (+23,4%), des impôts indirects (+16,8%), des droits d’enregistrement et de timbre (+15,1%) et des recettes non fiscales (12,9%)…

Au niveau des dépenses effectuées dans le cadre du budget général, elles se sont établies à 248,4 MMDH, en progression de 12,6% en comparaison avec fin juillet 2021. C’est la hausse de 14,5% des dépenses de fonctionnement, de 19,5% des dépenses d’investissement et de 2,2% des charges de la dette budgétisée qui explique cette poussée.

On a là une orthodoxie au niveau des dépenses publiques qui peut permettre au Maroc de réduire fortement les emprunts, intérieurs et extérieurs, pour corser le budget de l’Etat. Reste à connaitre le niveau des dépenses sociales annoncées par le roi Mohammed VI lors du dernier discours du trône…

Bousculées par deux crises majeures d’affilée – la crise liée à la pandémie du Coronavirus et celle causée par la guerre en Ukraine -, les autorités marocaines n’auront d’autre choix que de desserrer les cordons de la bourse pour acheter la paix sociale. Ce qui aura forcément un coût pour les finances publiques et donc le déficit budgétaire, sauf si la croissance escomptée en 2023 gonfle considérablement les recettes fiscales. Mais ça c’est de l’ordre de l’hypothèse dans une conjoncture internationale aussi incertaine…

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