Selon le rapport de conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines, la Tunisie comptait, à la fin mars 2025, 15 permis en cours de validité dans le domaine des hydrocarbures. Ces permis se répartissent en 14 permis de recherche et 1 permis de prospection.
Ce chiffre reflète une relative stabilité du secteur de l’exploration pétrolière et gazière, dans un contexte marqué par les défis énergétiques nationaux et les fluctuations des investissements internationaux dans le domaine.
56 concessions, dont 44 en production
Le même rapport indique que le nombre total de concessions accordées par l’État tunisien s’élève à 56, dont 44 sont actuellement en phase de production.
Parmi ces concessions productives, l’État tunisien, via l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP), détient une participation dans 34 d’entre elles. Par ailleurs, l’État est directement impliqué dans trois autres concessions, renforçant son rôle actif dans la gestion des ressources énergétiques nationales.
Sur le volet du développement, l’Observatoire mentionne la poursuite des travaux de forage du puits Sidi Marzoug, entamés en 2023, ainsi que le lancement d’un nouveau puits de développement sur le site de Chergui. Ces opérations traduisent la volonté de renforcer les capacités nationales de production, même si le rythme reste mesuré.
Aucune nouvelle opération d’exploration au premier trimestre
Concernant les permis d’exploration, le rapport souligne qu’aucune nouvelle opération — ni forage, ni acquisition sismique — n’a été réalisée au cours du premier trimestre 2025. Ce constat illustre une forme d’attentisme dans les investissements exploratoires, souvent liés aux conditions économiques internationales, à l’attractivité du cadre réglementaire tunisien, et à la rentabilité perçue des gisements potentiels.
Ainsi, le secteur tunisien des hydrocarbures reste actif, avec une majorité de concessions en production et des projets de développement en cours.
Toutefois, l’absence d’activités exploratoires au début de l’année 2025 pourrait poser question quant à la dynamique future du secteur, dans un pays toujours dépendant des importations pour couvrir une part importante de ses besoins énergétiques.
La mobilisation de nouveaux investissements, notamment dans l’exploration, sera essentielle pour garantir la sécurité énergétique à moyen terme.
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