Economie

L’épargne logement ne représente que 5,9% de l’épargne des tunisiens

L’épargne logement ne représente que 5,9% de l’épargne des tunisiens

L’encours de l’épargne logement des tunisiens auprès des banques est estimé à 1620 millions de dinars à fin mai 2023 d’après les dernières données actualisées du bulletin des statiques financiers (BSF) de la Banque Centrale de Tunisie du mois de juillet 2023 paru sous le numéro 223.

Les indicateurs du bulletin révèlent également que l’encours global des comptes spéciaux d’épargne ouverts aux établissements de crédit est de 27417,8 millions de dinars. Ainsi, la part de l’épargne logement ne représente que 5,9% de l’encours global de l’épargne des tunisiens.

Face à la faiblesse de leur épargne, les clients particuliers des banques font recours aux crédits logement dont la valeur reste tout de même modeste comparativement aux coûts d’acquisition des habitations et est estimée à 12593,2 à fin mai dernier d’après les chiffres de l’institut d’émission. Les tunisiens s’endettent principalement pour satisfaire des besoins de la consommation dite intermédiaire (aménagement logement, achat de véhicules, prêts études, et consommation courante). L’encours des crédits s’élèvent, à ce titre, à 15718,3 millions de dinars.

D’un autre côté, l’encours des crédits octroyés aux opérateurs de la promotion immobilière est de  3310,6 millions de dinars au terme des cinq premiers mois de cette année.

Il convient de signaler que d’après un rapport de la Banque mondiale sur l’habitat en Tunisie, le secteur a réalisé durant plusieurs années des acquis considérables mais ceux-ci cachent toutefois des déséquilibres structurels.

On évoque, à cet effet, que la nature de l’offre formelle en logement, ne correspond pas aux besoins des couches sociales défavorisées ni à une demande différenciée selon les régions. D’une part, la production en promotion immobilière a vu une progression lente, de plus en plus vers les segments moyen à supérieur, accompagnée d’un déclin de celle des opérateurs publics (SNIT et SPROLS), et un faible engagement de la promotion privée dans le logement social.

D’autre part, l’insuffisance significative de la production de parcelles aménagées pour l’auto-construction, le mode de production de logement le plus abordable, explique aussi largement les insuffisances du secteur. Enfin, la hausse soutenue des prix du logement contribue de plus en plus à l’exclusion des ménages les plus précaires et contraint davantage la classe moyenne, dans un contexte économique difficile en particulier après la révolution de 2011.

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