Les données de l’Observatoire National de l’Agriculture publiées aujourd’hui, mercredi 21 décembre 2022, sur la situation hydrique dans le pays, ont montré que les quantités de pluie enregistrées dans l’ensemble du territoire au cours de la période allant du 01/09/2022 au 01/12 14/22 a atteint 36,1 mm, ce qui représente 41 % de la moyenne pour la même période. Les quantités de pluie enregistrées dans le nord-ouest font partie des quantités les plus importantes recensées.
D’autre part, les apports totaux des barrages au cours de la période susmentionnée sont de 102,11 millions de mètres cubes, enregistrant une baisse de 318,78 mètres cubes par rapport aux apports moyens enregistrés au cours de la même période (420,98 mètres cubes) et une régression de 330,57 mètres cubes par rapport aux apports enregistrés au cours de la même période de l’année précédente (432,68 mètres cubes), ce qui correspond à une diminution de 324 %.
Le taux de remplissage des barrages a été estimé à 29%, portant le stock total des barrages à 677,72 mètres cubes, contre 952,30 mètres cubes au cours de la même période l’an dernier.
Il est à noter que des spécialistes avaient appelé le 27 novembre dernier, lors d’un colloque sur « Le stress hydrique en Tunisie, quelles solutions », à déclarer l’état de l’urgence hydrique et à développer des politiques de rationalisation de l’utilisation de l’eau et de valorisation des quantités exploitables, dans le cadre d’un ensemble de solutions visant à réduire les répercussions de cette crise.
Kamel Sahnoun, doyen des ingénieurs, a déclaré : « Cet appel urgent intervient après qu’une étude a montré que la situation hydrique actuelle a atteint le degré de stress ».
Sahnoun a souligné que cela nécessite « la prise de mesures exceptionnelles pour assurer la subsistance des générations futures », expliquant que l’étude de la situation en Tunisie et des solutions possibles à celle-ci a été menée entre juillet et novembre 2022 avec la participation de 28 ingénieurs et experts.
Selon l’étude, 55% de l’eau naturelle disponible à la surface à partir de la pluie en Tunisie « s’évapore ou va vers la mer ».
Les alertes sur la situation difficile en Tunisie ne se limitent pas au niveau local. Le rapporteur des Nations unies sur les droits de l’homme chargé de l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement, Pedro Araujo-Agudo, a appelé la Tunisie à garantir l’accès des citoyens à l’eau potable, compte tenu de la rareté des pluies et de la diminution des ressources en eau.
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