Economie

Les importations de céréales devraient augmenter au cours de la campagne de 2023/24 (Rapport Smiar)

Les importations de céréales devraient augmenter au cours de la campagne de 2023/24 (Rapport Smiar)

La Tunisie dépend fortement des importations de céréales, même les années où la production intérieure est bonne. Les besoins d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2023/24 (juillet/juin) devraient s’élever à 4,7 millions de tonnes, soit environ 30% de plus que les besoins moyens d’importation de l’année précédente. Plus de la moitié des céréales importées sont du blé.

C’est que révèle un rapport récent du Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture (Smiar) relevant de la FAO qui effectue un suivi permanent de l’offre et de la demande de denrées alimentaires.

On note, dans ce contexte, qu’entre 2016 et 2020, la Tunisie a importé près de 40% de son blé d’Ukraine, 7% de la Fédération de Russie et le reste de divers pays de l’Union européenne.

Au cours de la campagne de commercialisation 2022/23, après le début de la guerre en Ukraine en février 2022, la part des exportations ukrainiennes dans les importations totales de blé est tombée à un peu plus de 15%. Bien que les pays de la mer Noire continuent de fournir la majeure partie du blé importé, les expéditions du Canada en 2022/23 ont augmenté et représentaient près de 20% des importations totales de blé.

Par rapport à 2022, les prix moyens des importations de céréales en 2023 (jusqu’à septembre 2023) ont diminué de 25% pour le blé dur, 22%t pour le blé tendre et 22% pour l’orge.

La culture des céréales est essentiellement pluviale, ce qui entraîne d’importantes variations d’une année sur l’autre. La superficie irriguée en blé représente moins de 15% de la superficie totale ensemencée en blé. Par rapport à l’année précédente, les semis de blé en 2023 ont augmenté de 7%, certains agriculteurs ayant décidé de passer de l’orge au blé en raison de prix du blé plus attractifs. Malgré des pluies favorables au moment des semis, les précipitations ont été irrégulières et insuffisantes pour le reste de la campagne dans les zones intérieures, indique le rapport.

Il précise que les précipitations irrégulières accompagnées de températures supérieures à la moyenne pendant les étapes critiques des cultures, ont limité leur développement, entraînant de mauvaises récoltes généralisées.

Par conséquent, la production céréalière de 2023 a été estimée à 302 000 tonnes, soit près de 80% de moins que la moyenne.

Le rapport Smiar conclut en notant que malgré les sécheresses récurrentes de ces dernières années, la Tunisie vise toujours à accroître son autosuffisance en matière de production céréalière.

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