Economie

Les ministres africains appellent à « un FMI adapté au XXIème siècle »

Les ministres africains appellent à « un FMI adapté au XXIème siècle »

Les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique ont appelé à des réformes visant à renforcer le modèle de fonctionnement, les instruments de prêt et la structure de gouvernance du Fonds monétaire international afin de faire face de façon plus efficace aux chocs exogènes mondiaux tels que la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise climatique en cours.

L’appel aux réformes a été lancé lors d’une réunion du Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale en marge des réunions de printemps de 2023 organisées par le Groupe de la Banque mondiale (GBM) et le Fonds monétaire international (FMI) qui se tiennent à Washington D.C.

Assurer la disponibilité des prêts

Selon le CEA, les ministres se sont dit profondément préoccupés par le manque de ressources du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (PRGT) du FMI, qui accorde des prêts concessionnels aux Pays à faible revenu. Ils ont appelé à une action immédiate pour augmenter les promesses de financement du PRGT afin d’en assurer sa durabilité à long terme.

Les ministres ont souligné, toujours d’après la CEA, la nécessité de revoir les limites d’accès à mesure que les ressources deviennent disponibles. Plus précisément, ils ont demandé une augmentation de la limite d’accès annuelle du PRGT à 200% du quota et de la limite d’accès cumulée à 600% du quota – conformément aux augmentations récemment convenues pour les limites d’accès au Compte des ressources générales (GRA).

Remédier aux déséquilibres systémiques

Les ministres africains ont souligné, aussi, l’importance de remédier aux déséquilibres des quotas. Ils ont noté que la formule actuelle des quotes-parts du FMI entraîne une sous-allocation des quotes-parts aux pays à revenu faible et intermédiaire, réduisant ainsi leur représentation dans la prise de décision et affaiblissant l’efficacité du système de DTS. Par exemple, malgré une population de plus de 1,4 milliard d’habitants, le quota de l’Afrique est inférieur à celui de l’Allemagne, qui ne compte que 83 millions d’habitants.

Les ministres ont ainsi appelé à une réforme de la formule des quotas, y compris de la réduction du poids accordé aux catégories actuelles de la formule « ouverture » et « réserves » et de l’inclusion d’une nouvelle catégorie qui saisisse « l’exposition » ou la « vulnérabilité ». La révision des quotes-parts du FMI en 2023 offre l’occasion de remédier à ces déséquilibres.

Appel à l’action

Les ministres ont indiqué, par ailleurs, qu’il est important que 2023 soit une année d’action tout en mettant en avant les nombreuses bonnes idées qui existent mais qui doivent être mises en œuvre.

Ils ont mentionné les évènements à venir, notamment le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial en juin, le Sommet sur l’action climatique, le Sommet sur l’ambition climatique et le Sommet sur les ODD en septembre, comme des opportunités cruciales pour parvenir collectivement au changement et construire un avenir durable et prospère pour L’Afrique et le monde.

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