Economie

Les montants du prêt et du don algériens tenus secrets

Les montants du prêt et du don algériens tenus secrets

Le gouvernement algérien a accordé un nouveau prêt à la Tunisie, pour l’aider à surmonter la crise financière étouffante que traverse le pays, et pour permettre au gouvernement tunisien de payer les frais d’approvisionnement en produits de base.

L’accord de prêt a été signé lors de la visite éclair du Premier ministre tunisien Najla Bouden en Algérie le 1er décembre courant.

Des observateurs croient que le gouvernement tunisien a été contraint de demander une aide financière à l’Algérie, après le report du prochain prêt financier du Fonds monétaire international, dont le décaissement a été retardé jusqu’au début du mois de mars prochain.

Toutefois, ce qui intrigue c’est que la valeur du prêt algérien n’a pas été divulguée sachant qu’il est le troisième du genre en un an dont un prêt de 300 millions de dollars, que l’Algérie avait accordé le 9 décembre 2021 à la Tunisie lors d’une précédente visite du Premier ministre algérien à Tunis.

En février 2020, l’Algérie a effectué un dépôt de 150 millions de dollars placé à la Banque centrale de Tunisie, annoncé à l’époque par le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors de la visite du président Kais Saied en Algérie. Le président algérien avait aussi annoncé, à l’occasion, le report du paiement des redevances financières dues par la Tunisie au profit de la société algérienne d’électricité et de la société pétrolière Sonatrach, en contrepartie de l’exportation d’électricité et de gaz de l’Algérie vers la Tunisie.

Par ailleurs, et en plus du nouveau prêt, l’Algérie a accordé à la Tunisie un don dont la valeur n’a pas non plus été divulguée, et dont l’accord a également été signé lors de la visite éclair de Najla Bouden en Algérie.

Les principaux motifs de cette visite, intervenue au lendemain de la visite du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en Tunisie, n’ont pas été exposés.

Des observateurs restent étonnés du silence du gouvernent quant aux détails du don et du prêt algérien. Surtout que ni la présidence du gouvernement, ni son porte-parole, même le ministère des finances n’ont divulgué quoi que ce soit sur le montant du prêt et du don. Pire on vient de l’apprendre par hasard de médias algériens sans détails.

Ce manque flagrant de communication voire le mutisme semble devenir une nouvelle habitude gouvernementale. Au fait, après le silence du gouvernement sur les détails de son accord avec le FMI, c’est autour de son accord avec l’Algérie. Une nouvelle approche de communication qui ouvre la voie devant la spéculation et les surenchères de toute sorte.

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