Les indicateurs financiers et monétaires publiés aujourd’hui vendredi 14 octobre 2022 par la banque centrale de Tunisie (BCT) montrent que les transferts de la diaspora continuent à être le premier levier du secteur extérieur en se situant le 10 du mois courant à 6802,5 millions de dinars en hausse de 838,3 MD par rapport à la même date de l’année précédente.
Les indicateurs de l’institut d’émission révèlent également que les transferts de tunisiens résidents à l’étranger dépassement deux fois les recettes du secteur touristique. Les recettes touristiques cumulées, ont atteint, au fait, 3196,7 MD soit une progression de 1448,5 MD comparativement à la même période de l’année 2021.
Le service de la dette extérieure s’est situé au 10 octobre courant à 6518,9 millions de dinars (MD) absorbant ainsi la totalité des transferts de la diaspora tandis que le niveau des réserves en devises demeure au-dessus du seuil de sécurité à 23087,7 MD ou l’équivalent de 105 jours d’importation.
Notons que selon des données révélées récemment par l’Office des Tunisiens à l’Etranger (OTE), les transferts en devises effectués par les tunisiens résidents à l’étranger se sont élevés en 2021 à 8599 MD dont la plupart (86,9%) de pays européens comme la France (44,2%), l’Allemagne (16,9%) et l’Italie (13,5%). Le montant global des transferts en devise des Tunisiens résidents dans les pays arabes s’élève à 885,3 MD, soit 10,3% de l’ensemble des transferts, dont la plupart résident en Arabie Saoudite (4,2%).
L’impact des transferts de fonds des Tunisiens résidents à l’étranger s’est fait sentir plus que jamais l’an dernier, car ces transferts de fonds ont rééquilibré la trésorerie de l’Etat et renfloué les réserves en devises malgré la situation politique et économique difficile ayant provoqué des gaps dans les équilibres financiers publics.
Cependant, les restrictions imposées aux transferts de fonds des Tunisiens résidents à l’étranger ont augmenté au cours des dernières années à cause des barrières bureaucratiques. Des ONG ont appelé la Banque centrale à intervenir, notamment auprès de la Commission d’analyse financière, pour assouplir les conditions de transferts ou pour rechercher des solutions alternatives.
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