Le Parlement libyen, lors de sa session à Benghazi ce mardi, a adopté une loi stricte concernant la sorcellerie et la divination. Cette législation, proposée par les Autorités des Affaires Islamiques et des Waqfs de Tripoli et Benghazi, vise à imposer des peines sévères pour ces pratiques.
Selon le nouveau texte de loi ratifié par le Parlement, la peine de mort peut être prononcée contre un sorcier si son acte est considéré comme un acte de blasphème ou si son sortilège entraîne la mort d’une personne innocente. Le juge peut également imposer l’une des sanctions suivantes : la peine de mort, l’emprisonnement à perpétuité ou un emprisonnement d’au moins quinze ans accompagné d’une amende de cent mille dinars.
Le texte stipule que les devins seront punis d’une peine de prison de dix à quinze ans et d’une amende de cinquante à soixante-dix mille dinars. Les personnes pratiquant la magie seront sujettes à une peine de trois à cinq ans de prison et une amende de dix à quinze mille dinars.
Toute personne prétendant pratiquer la magie ou la divination, ou menaçant quelqu’un par ces moyens, même sans intention réelle, sera passible de trois à cinq ans de prison et d’une amende similaire. Des peines encore plus sévères sont prévues pour ceux qui enseignent ou apprennent ces pratiques, ou qui sollicitent de tels services, avec ou sans compensation.
La loi pénalise également ceux qui soutiennent les sorciers ou les devins de quelque manière que ce soit, ainsi que ceux qui importent ou possèdent des outils liés à ces pratiques. Une commission spécialisée, formée par le Ministre de la Justice en coordination avec les Autorités des Affaires Islamiques et des Waqfs, sera chargée de déterminer si un acte relève de la sorcellerie, de la divination ou de la supercherie.
Cette législation s’inscrit dans le cadre du respect des préceptes de l’Imam Malik, l’un des quatre grands imams de l’Islam sunnite.
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